La modernité barbare des « services clients »

Qui n’a jamais vociféré des insultes à un serveur vocal censé analyser automatiquement ce que vous lui dites mais bloqué sur la phrase « je n’ai pas compris votre question, veuillez formuler votre demande » ? Qui n’a jamais abandonné après avoir patiemment tapé 2, puis 4, puis 1, puis #, puis 3 pour finalement se retrouver, sans savoir comment, au menu de départ ? Qui n’a jamais souffert de devoir réexpliquer son problème à un cinquième interlocuteur aussi incompétent que les quatre précédents ? Continuer la lecture de La modernité barbare des « services clients »

Face à l’horreur : penser et agir

Depuis vendredi, tant a été dit, tant a été écrit. L’essentiel a déjà été exprimé, martelé, parfois mieux que je ne pourrais le faire. Pourquoi en rajouter ?
Parce que c’est ainsi qu’on lutte contre les salopards.

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Tourisme et barbarie (2)

Une famille de Français entre dans un petit restaurant de la campagne sicilienne : « BONJOUR, NOUS SOMMES TROIS ! ».

Et ils se plaignent d’être mal considérés ! Et ils persiflent les touristes mal élevés en France : Américains, Japonais, Chinois, Allemands, Anglais… autant de profanateurs « qui se croient tout permis quand ils débarquent chez nous » !
La massification du tourisme international et son corollaire, la standardisation, ne font qu’encourager ces comportements affligeants de beaufs mal dégrossis.
Curiosité, bienveillance et humilité ne sont-elles pas consubstantielles à l’idée même de voyage ? découvrir l’autre dans son altérité ? Ne peuvent-ils donc pas faire le petit effort de se renseigner sur le pays visité ?

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Tourisme et barbarie

En cette période de vacances scolaires, souvenirs d’un périple italien.
(NB : toutes les photos sont prises par moi-même, si vous souhaitez les réutiliser merci de me prévenir)

Un site antique livré à la barbarie moderne : Pompéi, l’archétype du tourisme de masse dans son horreur. La Circumvesuviana, le train de Naples à Sorrente qui dessert aussi Herculanum et le Vésuve, vomit les touristes qui n’ont pas pris le car. Dans la file interminable devant les guichets, on se bouscule, on s’invective, les groupes bouchent le passage en s’enduisant de crème solaire. Bienvenue à Disneyland.

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