Le droit à la paresse

La Méridienne, Vincent van Gogh (1889-1890)

Mais qu’ont-ils fait du pamphlet de Paul Lafargue [1] ?

À l’occasion de la nouvelle réforme des retraites voulue par le Président de la République, l’espace public est saturé des empoignades entre bourgeois qui n’ont jamais travaillé de leurs mains. S’opposent dans la stratosphère des néolibéraux qui rêvent de revenir à un XIXe siècle à la Dickens et mitraillent le code du travail et les acquis sociaux au nom de la concurrence de la Chine et du Bangladesh, modèles du genre ; et des gauchistes de salon dont la vision puérile se limite à un monde entièrement voué à la jouissance sans entrave sous la tyrannie bienveillante de la moraline et de la nunucherie. Entre sacralisation et malédiction, l’idée de travail devient l’otage des postures moralisantes.

*

Le « dogme du travail » : voilà la cible de la critique acerbe qu’adresse Lafargue aux patrons, économistes et autres promoteurs du capitalisme, mais aussi républicains et libres penseurs, mais encore ouvriers et prolétaires. En ces années 1880 débutantes, il s’intéresse aux idées, aux imaginaires collectifs, aux discours idéologiques pour montrer comment le cynisme capitaliste drape ses outrances dans une morale mortifère qui ancre dans les esprits des prolétaires le travail comme un besoin nécessaire et une valeur positive en soi. La religion capitaliste élève le travail au rang de divinité à adorer – et le sort, par conséquent, du domaine de la raison et de la critique, ce que Lafargue s’emploie à corriger, en mitraillant tous azimuts.

Sans doute aurait-il encore bien des choses à dire aujourd’hui ! Son analyse des cycles de (sur)production et (sur)consommation demeure d’actualité – « hélas ! », ajouterait-il – et certaines de ses intuitions ont même pris une ampleur qu’il n’aurait pu imaginer [2]. Depuis son époque, pourtant, le paysage capitaliste a beaucoup évolué. La production, en particulier, s’est déplacée au point d’inverser les relations fournisseurs-clients : ce n’est plus l’Europe qui surproduit et cherche des débouchés à l’extérieur. Elle s’est rendue dépendante de la production étrangère – dépendante au sens toxicomaniaque [3]. La concurrence internationale de la mondialisation entraîne une course au moins-disant : droit, protection sociale, écologie, fiscalité… ceux qui produisent plus à moindre coût tirent tous les autres vers le bas. Et interdit de se plaindre : il y a toujours pire ailleurs !

L’aliénation par le travail, tant décriée par Lafargue, demeure, elle, une réalité ; et la propagande des néolibéraux hérite directement de celle qu’il exhibe dans son texte – pire encore : les prêtres modernes de la religion du travail emploient des techniques de manipulation des esprits inimaginables il y a cent quarante ans. L’idéologie managériale, filiale du néolibéralisme, pourrit la vie des travailleurs partout où elle s’applique, donnant une nouvelle crédibilité au pamphlétaire lorsqu’il décrit l’amour du travail comme une « aberration mentale ». La multiplication des « métiers » inutiles ou intrinsèquement nuisibles et l’extension du domaine du management ne laissent aucun secteur indemne. Même dans le « tertiaire », la souffrance sourd partout, régulée, étouffée, euphémisée par le système gestionnaire lui-même avec ses procédures RH (« ressources humaines », abject oxymore) de gestion des RPS (« risques psychosociaux ») et de SST (« santé et sécurité du travail ») – novlangue réifiante qui assure le contrôle même sur l’expression de la souffrance individuelle ou collective. « Le travail c’est la santé » : le dicton populaire semble venir tout droit de 1984, aux côtés des « La guerre c’est la paix. La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force. »

On me rétorquera qu’il y a indécence à comparer les conditions modernes de travail et celles de l’époque de Lafargue. Florilège :

Les ateliers modernes sont devenus des maisons idéales de correction, où l’on incarcère les masses ouvrières, où l’on condamne au travail forcé pendant douze et quatorze heures, non seulement les hommes, mais les femmes et les enfants ! [4]

Notre époque est, dit-on, le siècle du travail ; il est, en effet, le siècle de la douleur, de la misère et de la corruption. [5]

Travaillez, travaillez, prolétaires, pour agrandir la fortune sociale et vos misères individuelles ; travaillez, travaillez, pour que devenant plus pauvres vous ayez plus de raison de travailler et d’être misérables. Telle est la loi inexorable de la production capitaliste. [6]

Les ouvriers ne peuvent-ils donc comprendre qu’en se surmenant de travail, ils épuisent leurs forces et celles de leur progéniture ; que, usés, ils arrivent avant l’âge à être incapables de tout travail ; qu’absorbés, abrutis par un seul vice, ils ne sont plus des hommes, mais des tronçons d’hommes ; qu’ils tuent en eux toutes les belles facultés pour ne laisser debout et luxuriante que la folie furibonde du travail ? [7]

Évidemment, la souffrance de l’employé de bureau harcelé, essoré, n’est pas celle de l’ouvrier du XIXe siècle à l’usine ou au fond de la mine !
La première doit-elle pour autant être niée ?
Certainement pas.

Et s’il faut comparer ce qui est comparable, aux prolétaires décrits par Lafargue succèdent les nouveaux esclaves de notre glorieuse « modernité ». L’esclavage est aboli mais pour que l’actuelle évolution du système capitaliste fonctionne, une armée de petites mains exploitées doit produire les biens à consommer par les autres classes sociales et leur offrir les meilleures conditions de consommation. L’envers de la culture de l’avachissement, ce sont les prolétaires invisibles : livreurs, chauffeurs, manutentionnaires dans les entrepôts d’Amazon et consorts, femmes de ménage, ouvriers du bâtiment ou des quelques usines qui ont réussi à se maintenir en France, agriculteurs, etc. etc.

Sans ces travailleurs bon marché, souvent hors-la-loi, toujours exploités, notre modèle de consommation s’effondrerait : consommateurs, nous sommes les complices du patronat qui a toujours été favorable à l’ouverture des frontières afin de maintenir la concurrence interne et la pression sur les salaires, par une immigration de main d’œuvre qui, supérieure aux besoins réels, alimente le chantage au chômage. Et à ces esclaves modernes intérieurs, s’ajoutent ceux que nous exploitons à l’extérieur par notre exportation de la production et de la misère sociale. Nous profitons directement des conditions de travail détestables en Chine, au Bangladesh, et partout où sont produits à bas coût les biens que nous consommons à vil prix. Peu de chance qu’ils aient entendu parler du « droit à la paresse » !

*

« Il n’y a pas d’alternative », disent-ils.
Quand on voit le cirque que nous infligent ceux qui prétendent en opposer une, on a de quoi désespérer.

*

Le Droit à la paresse de Lafargue est un pamphlet qui s’assume comme tel. On peut volontiers n’être pas convaincu par ses thèses et en critiquer les arguments. En revanche, on ne peut guère lui reprocher ses provocations et exagérations qui font partie de l’exercice. Ses outrances utopistes, fécondes, bousculent le prépensé qui sclérose la véritable pensée. Les images vives qu’il déploie à l’appui de sa démonstration, parfois drôles, souvent poignantes, pourraient d’ailleurs servir de leçon à nombre de nos éditorialistes graphomanes sans talent et à leurs clones tristes, dirigeants politiques qui ne doivent leur succès qu’à leur exceptionnelle médiocrité et à leur absence complète de compétence. De Paul Lafargue à Sandrine Rousseau : l’histoire d’une décrépitude intellectuelle.

Les sinistres prêtres en moraline qui se réclament de Lafargue et osent lui confisquer la formule pour en faire un slogan publicitaire le trahissent. Malgré leurs délirants éloges antirationalistes des sorcières contre les ingénieurs, ces tartuffes culpabilisateurs prêchent un ascétisme bien plus proche de la morale protestante honnie de Lafargue que du paganisme qu’il célèbre. Le puritanisme sévère des nouvelles ligues de vertu s’immisce dans les vies privées pour contraindre les comportements individuels et collectifs à se conformer à leur idéologie doloriste. Plutôt que de chercher à résoudre sérieusement et politiquement les crises sociale et climatique, les tyrans nunuches s’ingénient à cliver la nation dans une vision manichéenne d’un monde divisé entre Gentils et Méchants. Et lorsqu’opportunément ils font mine de redécouvrir les réflexions de Lafargue, ils les régurgitent dans une bouillie informe qui, par cynisme ou bêtise, confond tout.

Ainsi de l’otium antique qui n’avait strictement rien à voir avec la « paresse » que promeuvent crânement les chefs de file de l’opposition autoproclamée « de gauche ». Il est, au contraire, ce moment de retrait, consacré au loisir studieux, à l’œuvre, à la contemplation et à la pensée. Il n’a rien d’une vulgaire détente, d’un relâchement dans la jouissance. S’il est synonyme de plaisir, il s’agit de celui, délicat et subtil, que procure la réflexion dans l’ombre de l’intime, à l’écart de la lumière de la vie publique. Ce « temps libre » n’est pas négation de l’activité – il profite de l’éloignement des affaires pour se dédier à l’édification personnelle et à la création. Rien à voir, donc, avec l’oisiveté débilitante, avec la fainéantise vicieuse, avec l’avachissement consumériste qui remplissent de divertissement et de spectacle chaque interstice de temps vide. Les loisirs d’aujourd’hui sont la négation de l’otium, le neg-otium : une marchandise comme une autre que l’on consomme sans modération.

La consommation : l’autre jambe sur laquelle s’appuie le capitalisme et que tacle aussi violemment Lafargue que la production. Dans l’utopie communiste et libertaire qu’il esquisse, la consommation est étendue à tous mais la surconsommation et le gaspillage, eux, sont éradiqués. La jouissance joyeuse et rabelaisienne qu’il décrit est aux antipodes de notre consommation compulsive et toxicomaniaque avec ses divertissements standardisés, ses joujoux technologiques et doudous pour adultes. La valeur d’échange a définitivement condamné la valeur d’usage ; tout devient, progressivement, marchandise ; la consommation se fait impératif moral. Avec une ironie féroce, Lafargue décrit déjà les ravages de la surconsommation bourgeoise, sans imaginer qu’elle s’étendrait à toutes les classes sociales sous une forme ou une autre, en fonction de leurs capacités financières – et au-delà même de ces capacités, jusqu’au surendettement.

La morale capitaliste, piteuse parodie de la morale chrétienne, frappe d’anathème la chair du travailleur ; elle prend pour idéal de réduire le producteur au plus petit minimum de besoins, de supprimer ses joies et ses passions, de le condamner au rôle de machine délivrant du travail sans trêve, ni merci. [8]

Des années 1880 aux années 2020, un renversement formidable semble s’être réalisé, qui, paradoxalement, ne rend que plus aigües les alarmes de Lafargue. Il n’y a qu’à inverser quelques mots dans le passage précédent pour obtenir une aliénation en apparence symétrique mais tout aussi insupportable :

La morale capitaliste, piteuse parodie de la morale chrétienne, réifie la chair du travailleur ; elle prend pour idéal de réduire le producteur au plus grand maximum de besoins, d’exacerber ses joies et ses passions, de le condamner au rôle de machine délivrant de la consommation sans trêve, ni merci.

Une telle manipulation n’est guère meilleure que la précédente et interdit tout autant – peut-être plus encore – l’émancipation. Les nouveaux thuriféraires du droit à la paresse sont complices de cette manipulation. Comme l’expliquait récemment avec beaucoup justesse la journaliste Anne Rosencher, l’affichage de ces « croyances de luxe » leur sert de posture mais démontre surtout leur déconnexion totale de ce qui vit et ressent le peuple français et le mépris qu’ils lui portent.

*

Les travestissements que subit le « droit à la paresse » de Lafargue permettent d’exonérer les jouteurs publics de toute réflexion approfondie sur le travail. Phénomène récurrent, le débat public est englouti dans des invectives surjouées et des postures confortables entre méchants capitalistes exploiteurs et parasites gauchistes fainéants. Ad nauseam. Tous, en réalité, sont complices dans ce mauvais jeu de rôles.

Pas un pour rappeler que la retraite est un droit social, qu’il découle des cotisations versées pendant la période d’activité et qui ont financé les retraites des générations précédentes, que c’est donc un dispositif à la fois très concret de gestion collective (qui n’a rien à voir avec une épargne individuelle) et symbolique (c’est important les symboles) de lien intergénérationnel.
Pas un pour critiquer la consommation toute-puissante, l’extension infinie de la marchandisation, jusqu’aux corps et aux esprits des individus, bienheureux objets volontaires de toutes les manipulations marketing et idéologiques.
Pas un pour s’alarmer du remplissage effréné de tout interstice dans des emplois du temps saturés, de l’occupation permanente de l’esprit toujours sollicité par des stimuli vains –nous n’avons jamais eu tant de « temps libre » et il n’a jamais été si peu libre.
Pas un pour être sérieux. Cette inutile et injuste « réforme » des retraites – qui, comme toujours, usurpe son nom tant elle relève d’une « contre-réforme » – devrait être l’occasion de réfléchir collectivement au travail, à son organisation, à sa répartition, à ses fins, à son sens, à son rapport au capital, à la place de la technique et au remplacement de moult métiers par des machines [9]. Mais non ! On préfère s’écharper à propos de tout sauf de l’essentiel : ce que vivent les Français.

Ainsi de ces doctes et dogmatiques néolibéraux qui n’ont que le mot « valeur travail » à la bouche et assènent sans trêve ni repos leurs leçons de morale sur les chômeurs parasites coupables de leur condition ou sur l’épanouissement individuel qui ne trouverait sa source que dans le travail. Ces mensonges sont la matrice de bien des souffrances insupportables. Que l’on s’investisse sciemment dans un métier passionnant : tant mieux ! en faire un impératif généralisé, en revanche, ne peut produire que peines et ressentiment.

Ainsi de ces gauchistes culturels, tout autant bourgeois déconnectés que les précédents, qui n’ont aucune conscience de l’importance et de la fierté que le travail représente pour beaucoup de gens, qui ont renoncé à l’émancipation sociale, qui méprisent ouvertement les ouvriers et leur préfèrent leurs imaginaires « nouveaux damnés de la Terre », qui aiment mieux voir le chômage de masse croître encore plutôt que réindustrialiser la France. Cette « gauche »-là est l’ennemi des travailleurs.

Ce ne sont pas des visions du monde différentes qui, en s’affrontant, aident à mieux percevoir et comprendre les nuances et subtilités du réel. Ces caricatures et ambitions ne dévoilent que l’incompétence de ceux-là mêmes qui prétendent nous représenter – véritables paresseux qui ne connaissent rien du travail.

Cincinnatus, 13 février 2023


[1] Paul Lafargue, Le Droit à la paresse (1881), éd. Allia, 2016.

[2] Ainsi, par exemple, de ce qu’il dénonce à l’époque sous le terme de « falsification » et que nous appelons désormais « obsolescence programmée » : fabriquer volontairement des produits de mauvaise qualité pour en raccourcir le cycle de vie et, par conséquent, en augmenter le renouvellement et la consommation. On appréciera l’ironie mordante :

Des ignorants accusent de fraude nos pieux industriels, tandis qu’en réalité la pensée qui les anime est de fournir du travail aux ouvriers, qui ne peuvent se résigner à vivre les bras croisés. Ces falsifications, qui pour unique mobile ont un sentiment humanitaire, mais qui rapportent de superbes profits aux fabricants qui les pratiquent, si elles sont désastreuses pour la qualité des marchandises, si elles sont une source intarissable de gaspillage du travail humain, prouvent la philanthropique ingéniosité des bourgeois et l’horrible perversion des ouvriers qui, pour assouvir leur vice de travail, obligent les industriels à étouffer les cris de leur conscience et à violer même les lois de l’honnêteté commerciale.

Ibid., p. 48.

[3] Et au sein de l’Europe, la France a abdiqué sa souveraineté à une Allemagne hégémonique qui se sert des pays de l’est comme usine de production et arrière-boutique, et des pays de l’ouest comme clients. Nouvelle occasion de rappeler que le « couple franco-allemand » n’a jamais existé.

[4] Paul Lafargue, Le Droit à la paresse, op. cit., p. 18.

[5] Ibid., p. 21.

[6] Ibid., p. 28.

[7] Ibid., p. 52.

[8] Ibid., p. 7-8.

[9] Que Lafargue assimile à une libération : « la machine est le rédempteur de l’humanité, le Dieu qui rachètera l’homme des sordidæ artes et du travail salarié, le Dieu qui lui donnera des loisirs et la liberté », affirme-t-il en conclusion de son pamphlet.

Publié par

Cincinnatus

Moraliste (presque) pas moralisateur, misanthrope humaniste, républicain râleur, universaliste lucide, défenseur de causes perdues et de la laïcité, je laisse dans ces carnets les traces de mes réflexions : philosophie, politique, actualité, culture…

Une réflexion sur “Le droit à la paresse”

  1. Excusez-moi, Cincinatus, excuse-moi, lecteur, mais je ne suis pas d’accord. Je vis depuis 25 ans dans un pays (le Portugal) où, par exemple, il est encore possible d’appeler son dentiste pour un conseil le dimanche si on a une rage de dents, et où les gens travaillent souvent « deux fois » car les salaires sont minables. Sans se révolter. Soumission ou savoir vivre? Allez savoir. Bref, ce qui me frappe dans les protestations contre la réforme des retraites c’est que chacun veut que ce soit quelqu’un d’autre que lui-même qui en fasse les frais. C’est humain? Oui, sans doute, mais bien peu civique, n’est-ce pas Cinci? Il est évident que la racine du problème tient à la démographie. Puisque nous (enfin, les femmes) ne faisons plus d’enfants, les jeunes générations ne peuvent plus supporter le poids des générations âgées. Il faut donc, contraints et forcés, cherché des palliatifs et même, à mon sens, se poser la question de savoir si lesystème par répartition sera encore viable à l’avenir. Des palliatifs, il en existe de 3 sortes, si je compte bien: travailler plus longtemps, cotiser davantage, diminuer les prestations. Pourquoi ne pas chercher dans ces trois directions les mesures qui peuvent être prises pour que les différentes catégories socio-professionnelles contribuent effectivement et équitablement à la solidarité nationale: par exemple en abolissant les régimes spéciaux et en diminuant certaines prestations de privilégiés (je pense aux babyboomers dont je suis), voire en trouvant peut-être des financements supplémentaires sans porter préjudice à l’économie nationale. La protestation populaire dont se gargarisent les Français et dont ils sont si fiers apparemment, n’est à mes yeux qu’une réaction d’enfants gâtés et égoistes. Fermez le ban.

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s