Ils me fatiguent. Ils ne pensent vraiment qu’à ça. Ça : la présidentielle, l’Élysée, bien sûr ! En pleine crise sanitaire, alors que les hôpitaux craquent et que les gens meurent, ils plastronnent et commencent à jouer des coups de billard à quatorze bandes pour griller leurs adversaires putatifs. L’intérêt général ? peu leur importe, seuls comptent les leurs, d’intérêts bien calculés. Les médias, complices de ce théâtre des vanités, s’en régalent, tirant comme toujours des plans sur la comète qui se révèleront aussi faux que les prédictions de leurs drogues sondagières. On s’en fout, ça fait vendre, coco ! À la même époque il y a cinq ans, ils n’avaient pas encore misé sur Emmanuel Macron et affirmaient haut et fort qu’Alain Juppé serait triomphalement élu… ce en quoi, finalement, ils ne se sont pas tant trompés que cela, la politique appliquée étant peu ou prou celle qu’aurait menée n’importe quel candidat LR. Quoi qu’il en soit, tout ce petit monde a décidé qu’à encore un an et demi de l’échéance, la campagne était déjà lancée. Au secours ! Lire la suite…
Catégorie : Carnets de campagnes
Analyses à chaud en temps de campagnes électorales
Paris, ce clinquant cloaque
Paris n’est plus une fête. Au contraire, elle se vautre dans l’envers démagogique de la fête : le spectacle marchand. Le kitsch a envahi la capitale, livrée à l’idéologie faussement cool d’incultes qui préfèrent les mondanités et la communication aux responsabilités politiques. Terrible contraste : sous leur règne de paillettes, la laideur et la saleté défigurent la ville-lumière. Continuer la lecture de Paris, ce clinquant cloaque
Paris, entre misère et indécence
Paris est schizophrène. Loin du psittacisme à la mode d’un fantasmatique « vivre-ensemble » dégoulinant de moraline, le territoire parisien se morcelle en ghettos étanches juxtaposant poches de misère et ghettos de riches. Les arrondissements à deux chiffres du nord-est et du sud-est parisien rassemblent l’essentiel des logements sociaux et des structures d’accueil des migrants, toxicomanes et sans-abris, pendant que les autres quartiers se ferment aux rares classes populaires et moyennes qui y demeuraient. Continuer la lecture de Paris, entre misère et indécence
Pour une (vraie) recomposition politique
« Se vogliamo che tutto rimanga come è, bisogna che tutto cambi. »
« Pour que rien ne change… »
Le Guépard
Il l’a, sa majorité. 350 députés sur 577.
C’est une vague !… c’est une déferlante… c’est un raz-de-marée ! Que dis-je, c’est un raz-de-marée ?… C’est un tsunami !
Bon… « en même temps »©, c’est moins que prévu il y a une semaine, c’est vrai… mais quand même… 350 députés pour celui dont la candidature, il y a encore deux ans, n’était qu’une blague entre patrons de presse et pubards cocaïnés, c’est beaucoup, non ? Continuer la lecture de Pour une (vraie) recomposition politique
Vae victis

Depuis une semaine, la campagne présidentielle est terminée. Emmanuel Macron est le nouveau président de la République. Tant mieux pour lui. Comme beaucoup, j’ai mis dans l’urne un bulletin à son nom, ne faisant mon choix qu’au dernier moment, dans l’isoloir. On ne s’étonnera pas que cela ne signifie pas une adhésion au personnage ni à son programme : au contraire [1]. Quoiqu’amère, j’assume cette décision parce que c’est mon vote, décidé en conscience… et malgré toutes les innommables pressions exercées entre les deux tours. Car, si la campagne électorale avant le premier tour avait déjà été odieuse, celle qui a suivi a repoussé les bornes de l’abjection. C’est toute la France qui a sombré dans une folie puérile et suicidaire [2].
Continuer la lecture de Vae victis
Des lendemains qui déchantent
Emmanuel Macron (24,01 %)
Le vainqueur depuis longtemps annoncé est bien arrivé en tête hier soir. Le héros balzacien, chouchou des médias, des sondages manipulateurs et performatifs, du CAC 40, de l’oligarchie, qui lui ont tout passé, qui l’ont protégé pendant des mois, a réussi son hold-up. Continuer la lecture de Des lendemains qui déchantent
Une campagne détestable

J’ai vécu pas mal de campagnes, j’ai même participé activement à plusieurs. J’en connais l’exaltation, les crispations, l’adrénaline, l’énervement. J’ai chanté des slogans qui préféraient le bon mot de mauvais goût à la profondeur du sens[1]. J’ai vu les perfidies, les boules puantes, les rumeurs, les bassesses. On ne me traitera pas de bisounours.
Mon billet de la semaine dernière m’a valu les foudres de bon nombre d’allumés. Continuer la lecture de Une campagne détestable
Pourquoi je vais voter Mélenchon

Bien qu’il ait profité pendant de nombreuses années du confort du Parti socialiste et du Sénat ; Continuer la lecture de Pourquoi je vais voter Mélenchon
Mélenchon et Le Pen, ce n’est pas pareil !

Comparer Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen est devenu un lieu commun médiatique pour les jeter dans un même panier étiqueté « populistes ». Du dessin dégueulasse de Plantu à la veulerie des présentateurs de « L’Émission politique » de France 2 ou aux fats chroniqueurs de Ruquier, cet arrogant bouffon antidémocrate, nous subissons un matraquage volontaire selon lequel le candidat de la France insoumise et la candidate du Front national, ce serait bonnet blanc et blanc bonnet. Les Dupont et Dupond du populisme en quelque sorte. Continuer la lecture de Mélenchon et Le Pen, ce n’est pas pareil !