Le fléau antisémite

Couverture des Protocoles des Sages de Sion, faux inspirant encore bien des antisémites partout dans le monde.

Depuis l’attaque inouïe du Hamas contre des civils en Israël le 7 octobre dernier [1], comme trop souvent dans l’histoire universelle et tout particulièrement dans celle des juifs, en un retournement abject, les victimes se trouvent aujourd’hui sur le banc des accusés. Pire : les islamistes ont réussi l’odieux tour de passe-passe de transformer dans une bonne partie de l’opinion publique leurs horribles pogroms en actes de résistance et de soulever contre les juifs une internationale antisémite qui ratisse très large.

*

Israël a quitté Gaza depuis plus de vingt ans. Les tortionnaires de Gaza ne sont ni Israël ni son armée ni les juifs : c’est le Hamas et seulement le Hamas. Avec la complicité de tous les pays arabes de la région qui ont toujours refusé la naturalisation des Palestiniens réfugiés chez eux. Les Arabes israéliens sont infiniment mieux traités qu’ils ne le seraient dans n’importe quel pays arabe. Quant à Gaza, les preneurs d’otage sont les Frères musulmans du Hamas qui répriment dans le sang toute manifestation ou contestation du joug criminel qu’ils imposent à la population civile – largement fanatisée par ailleurs, et ce depuis l’enfance : les gamins de Gaza subissent un véritable bourrage de crâne comme aux pires heures des totalitarismes, sont entraînés à faire la guerre, à tuer des juifs et à mourir en martyrs. Le Hamas détourne l’aide internationale pour acheter des armes et construire des résidences de luxe pour les petits chefs qui restent sur place pendant que les grands chefs, eux, se planquent au Qatar. Depuis seize ans, les Palestiniens vivent sous la dictature islamiste. Pour le Hamas, chaque mort d’un civil palestinien est un bienfait. Aussi n’hésite-t-il pas à sacrifier sciemment le plus de civils possible. Et, pour optimiser encore les pertes civiles, il se sert des habitants de Gaza comme boucliers vivants et va jusqu’à cacher ses installations militaires au milieu des équipements civils. Quel gouvernement ayant à cœur le bien-être de ses citoyens ferait pousser des rampes de lancement de missiles dans les cours de récréation des écoles ?

L’idée de négocier un cessez-le-feu avec le Hamas dit ainsi beaucoup de ceux qui la défendent : ce sont, au choix, des imbéciles ou des complices des terroristes. Le Hamas ne veut pas le bien du peuple palestinien, il veut la mort des juifs, de tous les juifs ; il n’est pas une armée de résistance au service de l’émancipation et de la liberté, il n’est qu’une bande de fanatiques qui massacrent des civils et combattent pour la servitude au nom d’un obscurantisme religieux. Aucun cessez-le-feu n’est possible avec ceux qui adorent la mort, espèrent la leur et sont prêts à tout pour obtenir celle des juifs. Le pogrom du 7 octobre a donné un nouveau souffle au fantasme de destruction totale de tous les juifs. À l’échelle mondiale : la vague d’antisémitisme qui déferle sur tous les pays, et particulièrement en Europe, n’a rien à voir avec Israël. La situation des Gazaouis n’est qu’un prétexte pour réactiver toutes les versions de l’antisémitisme.

Et les antisémites répondent à l’appel ! Leurs démonstrations de force, souvent téléguidées par l’Iran, ont de quoi faire frémir. Les deux premières semaines qui ont suivi les attaques du Hamas, près de cinq cents signalements pour des actes antisémites ont été enregistrés en France. À Berlin, des étoiles de David ont été peintes sur les portes des maisons de familles juives. Des tags pro-palestiniens donnant la part belle à des croix gammées sont apparus un peu partout en Europe. Cent mille personnes ont défilé à Londres pour exprimer leur soutien au peuple palestinien… et au Hamas, entonnant des chants antisémites et hurlant, en général sans même savoir ce que cela signifie, « from the river to the sea » – « de la rivière [le Jourdain] à la mer [Méditerranée] » est un slogan génocidaire qui appelle à jeter tous les juifs à la mer pour les assassiner. Dans la plupart des grandes villes occidentales, de Stockholm à Sydney, de Bruxelles à New York, des dizaines de milliers de personnes ont scandé « Allahou Akhbar », ont organisé des prières dans les rues et ont appelé à la guerre islamique contre Israël, les juifs et l’occident. À Amsterdam et ailleurs, les drapeaux de la Palestine ont côtoyé ceux d’Al-Qaida sans que cela provoque guère d’émotion. Au Danemark, le 24 octobre, les manifestants appelaient le Hamas à bombarder Tel Aviv. À Paris, le 19 octobre, jour de l’enterrement de Dominique Bernard, professeur assassiné par un terroriste islamiste, des milliers de personnes ont beuglé « Allahou Akbar » place de la République, avec l’assentiment d’une partie de la classe politique et la complicité de députés de la nation française. Ad nauseam.

Nous assistons en direct à la pire vague d’antisémitisme depuis la Libération.
Et seul lui répond un silence de mort.

La confusion est totale et les antisémites l’entretiennent sciemment. Confusion entre gouvernement israélien, État-nation Israël, peuple israélien et juifs d’une part ; entre peuple palestinien et Hamas d’autre part. Et cette confusion fait son lit sur l’inculture confondante des jeunes générations, proies faciles pour tous les propagandistes de haine. L’effondrement de l’instruction laisse des esprits sans structure, incapables d’exercer leur raison, sans aucune connaissance historique de base qu’on devrait normalement attendre d’un enfant de CM2. Ils prennent leurs opinions pour des faits, mélangent tout dans un gloubi-boulga indigeste et répugnant. Cette jeunesse occidentale décérébrée est mûre pour croire tout et n’importe quoi… et surtout ce qui peut flatter en elle une vertu aussi ostentatoire que creuse, provoquer chez elle le frisson de la fausse subversion. Défendre le Hamas, c’est exotique, c’est provocateur, c’est se placer opportunément du côté des opprimés autoproclamés. Ainsi préfère-t-on croire la propagande de terroristes que les informations vérifiées des journalistes israéliens ou étrangers.

Dans une manifestation, une jeune femme brandissait fièrement un panneau affichant « Vous avez pleuré 40 faux bébés israéliens… » : le négationnisme dans toute son horreur. Le déni des crimes du Hamas est très largement partagé, bien au-delà des seuls adeptes du fréro-salafisme [2], et prend les juifs pour cibles. Tout ce qui vient d’Israël ou des juifs est forcément faux. Les antisémites de toutes obédiences rejettent l’histoire, les faits, les médias… la vérité. Les antisémites se moquent de la vérité. En témoigne le cas du fameux hôpital de Gaza qui aurait été bombardé par Israël le 17 octobre. Nombreux sont les commentateurs, politiques, universitaires mais aussi quidams des réseaux dits sociaux, et jusqu’à la BBC qui a refusé de qualifier le Hamas d’organisation terroriste et a gobé tous ses mensonges… nombreux, donc, sont ceux qui avaient fait montre d’un sens chatouilleux de la critique au lendemain du 7 octobre, réclamant preuve sur preuve du massacre commis par le Hamas mais qui, le soir même du 17 octobre, ont relayé sans sourciller la propagande du Hamas, accusant Israël d’un « horrible crime contre l’humanité », faisant monter les enchères à 200, 500 et même jusqu’à 1 000 morts dans cet hôpital… et lorsque sont arrivées les preuves qu’Israël n’avait rien à voir là-dedans, qu’il s’agissait en fait d’une roquette du Jihad islamique tombée sur le parking d’un hôpital, les réactions de ces collabos ont été à la hauteur de leur ignominie : silence radio, déni ou, pire encore, cette mauvaise foi répugnante qui a fait dire à certains que même si Israël ne l’avait pas fait, il aurait pu et donc que cela revenait au même !

L’antisionisme n’est qu’un faux-nez pour les antisémites, dont la haine plonge très loin ses racines, même si leur inculture leur interdit d’en avoir seulement conscience. Le juif, figure historique du bouc émissaire, classique jusqu’à la caricature. On en est encore là ! Rappelons qu’aujourd’hui, trois antisémitismes établissent autant d’équations aux résultats finalement identiques [3] :

L’antisémite barbu : juifs = Israël = méchants à éliminer.
L’antisémite brun : juifs = étrangers = méchants à éliminer.
L’antisémite rouge : juifs = argent = méchants à éliminer.

Aujourd’hui, ils avancent tous joyeusement main dans la main. Le journal fascisant Rivarol tresse des lauriers à Jean-Luc Mélenchon qui, dans sa longue déchéance idéologico-clientéliste, drague ouvertement les islamistes des quartiers qui, pour leur part, défilent depuis longtemps avec les ligues de vertu d’extrême droite : la boucle est bouclée. Il ne faut cependant pas renvoyer l’antisémitisme à la seule extrême droite. Outre ses accointances avec les islamistes des quartiers, LFI peut compter sur le bon vieil antisémitisme de gauche qui n’avait pas démérité dans l’indignité lors de l’Affaire Dreyfus. Il revient aujourd’hui maquillé en mouvements dits d’émancipation : antiracistes, décoloniaux et autres indigénistes n’ont aucune peine à concurrencer leurs alliés d’extrême droite dans la veulerie. Leurs discours ne reculent devant aucune incohérence : nier la Shoah tout en prétendant que les musulmans d’aujourd’hui subissent le même sort que juifs des années trente… peu importent les contradictions, du moment que ces billevesées imprègnent les esprits mal formés à l’usage de la raison. Le wokisme et l’islamogauchisme se nourrissent de ces constructions intellectuellement aberrantes dans un mélange ahurissant de défense de l’environnement, des minorités sexuelles et du Hamas. Ainsi voit-on des militants féministes et homosexuels « intersectionnels » participer à des manifestations pro-Hamas alors même que le second réserve aux premiers les pires horreurs. Les dindes manifestent pour Noël ! Comment peut-on n’avoir à ce point que des nouilles trop cuites entre les oreilles ?

Chez LFI, l’idéologie et le clientélisme s’accordent remarquablement, des marques appuyées d’affection réciproque envers le leader travailliste britannique Jeremy Corbyn, connu pour avoir laissé prospérer dans son parti un antisémitisme « systémique », comme disent les décoloniaux et sociologues de l’université Paris 8, jusqu’aux manifestations « contre l’islamophobie » dans lesquelles ont criait « mort aux juifs » dans les rues parisiennes. En revanche, on ne les a pas beaucoup vus défiler contre la dictature islamiste qui écrase le peuple palestinien… pourquoi ? Peut-être parce qu’en réalité, ce qui intéresse LFI chez les Palestiniens, c’est bien plus de cogner sur Israël et les juifs ? D’ailleurs, le soir du 7 octobre, ils n’avaient à la bouche que le fumeux « pas d’amalgame » et accusaient déjà les Français d’« islamophobie » et de représailles contre les musulmans… alors que ce sont les juifs qui, depuis, subissent les conséquences de ces horreurs ! Mais les chefs et les militants de LFI préfèrent pleurnicher contre une « importation du conflit en France »… alors que ce sont eux qui, depuis des années, soufflent sur les braises et importent ce conflit dans les banlieues !

L’antisémitisme des banlieues est un fléau mortel pour notre nation. Des générations de gamins ont été biberonnées à la propagande fréro-salafiste et aux mensonges décoloniaux. Devenus adultes, ils poursuivent l’œuvre de bourrage de crâne et élèvent leurs mômes dans la haine des juifs. Le rapport Obin disait déjà tout du danger qui depuis n’a cessé de grossir dans les territoires abandonnés de la République. Depuis une vingtaine d’années, le mot « juif » y est devenu, même chez les enfants, une insulte comparable à « pédé » ou « fils de pute » ; les tags à la gloire d’Allah s’accompagnent de croix gammées et de menaces de morts envers les juifs ; le sentiment d’appartenir à une nation musulmane opposée à la nation française se généralise ; les rappeurs, clowns médiatiques et autres influenceurs profitent de leur emprise sur les plus jeunes pour propager leur idéologie criminelle ; les djihadistes sont célébrés en héros dans les cours de récréation ; les enfants juifs quittent l’école publique et les familles juives partent en Israël pour fuir l’atmosphère étouffante… Mais il n’y a aucun antisémitisme dans ces quartiers, à en croire les doctes universitaires qui cultivent sciemment la haine et les députés de ces quartiers élus avec les voix achetées aux « grands frères ».

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L’antisémitisme est le canari dans la mine.

L’antisémitisme n’est pas l’affaire des juifs. Il est celle de tous les Français. Encore faudrait-il qu’ils se réveillent.

Cincinnatus, 30 octobre 2023


[1] Dans laquelle, accessoirement, plus de trente Français sont morts, faisant de cette sinistre journée le pire attentat que la France a connu depuis celui de Nice, dans l’indifférence générale.

[2] Il faut absolument lire l’excellent ouvrage de Florence Bergeaud-Blackler, Le frérisme et ses réseaux !

[3] Voir : « Cinquante nuances d’identitaires ».

Publié par

Cincinnatus

Moraliste (presque) pas moralisateur, misanthrope humaniste, républicain râleur, universaliste lucide, défenseur de causes perdues et de la laïcité, je laisse dans ces carnets les traces de mes réflexions : philosophie, politique, actualité, culture…

9 réflexions au sujet de “Le fléau antisémite”

  1. En ce moment, j’ai l’impression de voir sous nos yeux s’écrire un nouveau chapitre de l' »histoire de l’antisémitisme » de Poliakov. Le degré d’antisémitisme d’une société étant pour lui fonction de la culture à l’œuvre en son sein, cette nouvelle culture, issue de l’islamisme, mixée avec le discours décolonial qui a infusé jusque dans des formations des nouveaux professeurs, est poreuse à toutes les remises en cause des barrières intellectuelles, rationnelles, à l’antisémitisme, qui avaient été construites par les générations d’intellectuels depuis l’affaire Dreyfus. Encore, d’ailleurs, faudrait-il que ceux-ci soient lus par ceux qui sont chargés de transmettre…

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  2. L’antisémitisme brun ?
    Combien de divisions ?

    Il est inutile d’évoquer un mouvement qui rassemble une poignée de nonnagenaires pour se dire qu’on est équilibré. Il n’existe qu’un danger aujourd’hui.
    Et les musulmans sont autant otages de l’islamisme que les allemands l’étaient du nazisme.

    J’attend juste un mouvement de type la rose blanche dans l’Islam …

    Merci pour cet article (a mon petit désaccord près) qui est TRES utile : il faut clrifier, nommer, définir sans se lasser.

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  3. N’est-il pas possible, selon vous, d’être anti-sioniste sans être anti-sémite ? Protester contre les crimes de guerre israéliens, est-ce un acte anti-sémite ? Cette protestation implique-t-elle qu’on approuve les crimes de guerre du Hamas ou d’autres groupes palestiniens ? Traitez-moi d’imbécile si vous voulez, mais je ne me sens pas complice du Hamas quand je soutiens que les gouvernants d’Israel, depuis des décennies, ont largement participé à créer le monstre de l’intolérance. La loi du Talion ne mène qu’à l’escalade de la violence. C’est antisémite d’écrire cela? Quel Ange retiendra aujourd’hui le bras d’Abraham?

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  4. J’étais en collège en ZEP. J’y étais en 1989, année charnière s’il en est pour le lobby islamiste, mais surtout un repère pour dire « ça ne date pas d’hier ! »
    Alors que nos professeurs parlaient de XIXe siècle berceau de l’antisémitisme du XXe, d’eugénisme, de FN et de néo-nazis, je n’ai croisé que peu d’adhérents à ces points de vue. Et aucun n’exprimant quelque idéologie construite. Au pire, quelques dudus à cheveux ras dessinant des croix gammées par provocante idiotie.
    Je ne me souviens pas, non plus, d’un écho de cet antisémitisme répandu, parsemé, perlé tout au long d’une Histoire européenne plus ancienne, où les juifs jetaient des enfants dans les puits et complotaient en usuriers à chapeaux pointus…
    De fait, l’antisémite était, pour moi, un connaud bas de plafond, un vieil aryen caché en Amérique du sud ou un catho accusant le peuple déicide, mais, sans équivoque, c’était un type en voie de disparition.
    Pourtant, j’ai entendu souvent s’exprimer un antisémitisme islamique, en parallèle, sans aucune retenue. « En parallèle » parce qu’il ne collait pas à l’antisémitisme que je connaissais. Du moins, il ne s’y superposait pas.
    Il était issu de traditions de haine importées venues grossir et dépasser notre antisémitisme à nous, descendants prétendus des gaulois.
    Or, c’est le même que l’on voit s’exprimer le plus fortement aujourd’hui. Non que ses autres formes, brune et rouge, aient disparues sous nos latitudes mais qu’elles sont moins vivaces, et moins décomplexées…
    A l’époque, je ne le comprenais pas. Comment ces élèves arabes (qualificatifs qu’ils se donnaient à eux-mêmes) pouvaient-ils avoir le même avis que Jean-Marie Le Pen ?
    Je ne comprenais pas mais… ça me foutait les jetons.
    De l’islamophobie ! Pouah !
    Aujourd’hui, je comprends.
    Et c’est pire : leur rhétorique en était bien une et solide en plus ! Elle a traversé toutes ces années sans tiédir !
    Et j’ai encore peur : mes camarades du collège sont aujourd’hui parents et ont, manifestement, déversé cette bouse fertile dans les têtes de leurs mômes…
    Et nos wokes, intersectionnels et décoloniaux ne sont pas près de les faire douter…
    Le canari est mort, et on craque des briquets en tous sens.

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  5. Merci de ces informations tristes très malheureuses à pleurer. Merci de pouvoir partager ce chagrin incommensurable. Le chagrin et pas de pitié pour ces barbares. Prières pour les otages de tout bord. Le fascisme ne passera pas. Courage luttons de toutes nos forces. Nicole Vimard

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  6. C’est vrai que bombarder pendant 15 jours une prison à ciel ouvert où s’entassent 2 millions de civils en représailles d’un odieux massacre c’est de nature à faire avancer les choses. Très éthique…
    Le Dieu vengeur de la Torah est, il est vrai, coutumier du fait. Le mien, celui du Nouveau Testament réprouve cela…
    Israël est juste en train de former la prochaine génération de combattants qui prendront le relai… pour le prochain massacre…
    Peut-être faudrait-il aussi parler des résolutions de l’ONU, qu’Israël n’a jamais respecté.
    On pourrait aussi discuter de la colonisation progressive de la cis Jordanie par les factions les plus extrémistes des juifs ultra orthodoxes ( les mêmes qui sont au pouvoir d’ailleurs… ) ; de cet état qui devait être donné aux arabes ( on a bien donné un état aux juifs non ? ) mais qui n’existera jamais… de la complicité de la prétendue autorité palestinienne corrompue jusqu’à l’os et qui se fout depuis belle lurette des enclaves palestiniennes asphyxiées.
    Alors certes, le Hamas en plus d’être un groupe composé de bas du front endoctrinés au nom d’Allah a commis des crimes de guerre ( au fait, tuer tout pleins de civils pour faire plier un gouvernement, ça ne rappelle rien à personne ? Bon, c’est vrai que ça date un peu… ), mais la politique menée par l’Etat hébreux ces dernières années est en partie responsable de cet immense gâchis. Il est un peu facile depuis son fauteuil ( culture de l’avachissement disiez-vous ? ) de condamner des gens qu’on a forcé à vivre comme des bêtes dans un zoo enclavé dans un pays qui pratique ouvertement une forme d’apartheid.
    De la part d’un peuple martyr, on pouvait s’attendre peut-être à un peu plus d’humanité et de sagesse… En fait pour ceux qui en douteraient ( les antisémites ), nous avons là la plus belle preuve que les juifs sont des humains en tout point similaires aux autres : aussi salauds, aussi cons et aussi vicieux lorsqu’ils sont placés en situation d’être les dominants…
    En refusant de voir certaines injustices, vous créerez vous-même de nouveaux Hamas…
    Vous pouvez à loisir me traiter de crétin ( possible ) antisémite ( je ne pense pas ) si cela vous libère… J’en profite puisque bientôt on ne pourra même plus exprimer son scepticisme vis à vis d’Israël ( je sais que ce n’est pas politiquement correct mais j’ai un peu du mal à imaginer un dieu quelconque venant offrir un pays à 12 tribus de bédouins arriérés… faudrait peut-être rappeler à certains que c’est une fable… et que c’est l’ONU et pas leur dieu qui leur a donné le pays… ) ou même de sa politique ( voir l’interview de Charles Enderlin sur iReMMO : Israël : l’agonie d’une démocratie ).
    Il est intéressant aussi de voir les soutiens de chaque camps : la belle, vertueuse et démocratique Amérique aux côtés d’Israël ( avec la France alignée derrière et agitant la queue ), l’infâme Iran théocratique et barbare honnie de l’Occident de l’autre… Et la Chine et la Russie qui appellent au cessez le feu ( mais veto des ricains à l’ONU, besoin de plus de temps pour tout bien raser… ). Aveuglé par son hubris, l’Occident ne parvient même plus à voir qu’il est de plus en plus seul, continent ruiné à présent peuplé en majorité de grabataires aspirant à voir se perpétuer leurs petits privilèges d’enfants gâtés…

    Bien à vous

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  7. « Historien, auteur de cinq volumes de référence sur la Question de Palestine, Henry Laurens occupe au Collège de France la chaire d’histoire contemporaine du monde arabe.

    – Selon vous, est-ce encore possible de critiquer la politique et le gouvernement de Netanyahou sans être taxé d’antisémitisme ?

    – Aujourd’hui, il y a une confusion entretenue autour de l’antisémitisme. La dernière mode, c’est de le définir comme la haine d’Israël.
    Alors, soit derrière Israël c’est le peuple juif qui est désigné, et dans ce cas il n’y a pas de doute sur la nature antisémite du propos. Soit il s’agit de critiquer l’État d’Israël et donc le mouvement sioniste.
    Du point de vue du droit, il est tout à fait légal d’être hostile à une force politique. Au même titre que certains ont le droit d’être anticommunistes ou anticapitalistes. Mais, au-delà de l’Occident, il faut avoir à l’esprit que, pour ceux qui subissent l’occupation et la colonisation, cette situation ne provoque pas un amour effréné.
    Si les Palestiniens avaient été colonisés par des Esquimaux, ils seraient anti-Esquimaux. La réalité pour eux est la suivante : il y a des gens venus de l’extérieur, qui les colonisent et qui les refoulent. Ils ne sont pas spontanément antisémites, mais ils sont contre ceux qui les mettent dans cette situation, quelles que soient leurs origines. »

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