Petite missive adressée à mes amis gaullistes

Chers amis,

Vous le savez, je partage votre admiration pour le Général – sans aucun doute, avec Clemenceau, l’un des deux plus grands hommes d’État que la France a connus depuis deux siècles. Et si je n’aime guère les étiquettes, on me classe parfois dans les catégories « gaulliste de gauche » ou « gaulliste social », qualifications qui m’honorent. C’est donc sans arrière-pensée ni ironie que je lance aujourd’hui cet appel désespéré : gaullistes, où êtes-vous passés ?

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L’homme de Gaulle s’efface derrière la légende gaullienne, d’autant plus à mesure que nous nous en éloignons dans le temps. Il y a loin de l’histoire réelle à la légende qui continue de se polir, la première n’est guère exempte de petitesses et de vilenies que la seconde tait opportunément, et la part d’ombre du gaullisme dans l’exercice du pouvoir est aussi épaisse et poisseuse que celles qui accompagnent tous les autres règnes. Et pourtant, dans l’imaginaire collectif, la puissance du personnage efface tout cela, tant le de Gaulle de la Résistance et celui de la Ve République se confondent en une figure qui incarna deux fois l’honneur et la France aux moments où elle en avait le plus besoin [1].

Pour vous aussi bien que pour tous ceux, nombreux, qui se réclament plus ou moins sincèrement de son exemple, l’homme et la vision du monde demeurent inextricablement liés. La pensée gaulliste ne peut se dissocier de la geste gaullienne. Aussi devrait-il être paradoxal de se dire gaulliste plus d’un demi-siècle après la disparition du Commandeur. L’usage du terme gaulliste subit néanmoins une telle inflation dans tout le spectre politique, de Mélenchon à Le Pen !, qu’un martien se demanderait avec raison qui, en France, n’est pas gaulliste aujourd’hui ! Ce qui a d’ailleurs le don d’irriter aussi bien les autoproclamés gardiens du temple qui tiennent à leur rente, que vous-mêmes, ses héritiers intellectuels et politiques.

« Une certaine idée de la France » : l’expression a fait florès au point que n’importe qui peut la ressortir à son compte. Or vous savez, vous, ce qu’elle signifie vraiment : la France a une histoire singulière dont les ombres forgent sa prudence et la lumière sa grandeur, une culture dont les Français peuvent être fiers, une voix unique qui est attendue et écoutée dans le monde lorsqu’elle assume être elle-même et qu’elle ne cède pas aux intimidations de ceux qui voudraient l’atrophier, l’amoindrir, la forcer à ressembler à un autre pays, la mettre dans le rang. La France est un modèle pour beaucoup, malgré la haine de soi qui caractérise tant de ses soi-disant élites. D’où votre attachement viscéral à la souveraineté nationale qui n’est, vous ne cessez de le répéter à juste titre, qu’un synonyme de démocratie.

D’où également – et c’est lié, bien sûr ! – votre défense de la primauté du politique sur l’économique : « la politique de la France ne se fait pas à la Corbeille ». C’est le politique qui encadre l’économique, et non l’inverse. Le gaullisme promeut ainsi un modèle exceptionnel d’organisation qui allie l’efficacité économique et la protection sociale, au service d’un projet politique collectif. Sa sagesse tient ainsi à l’équilibre maintenu entre le libre marché pour les secteurs soumis à la concurrence et le monopole étatique pour les autres ; un État fort qui assume ses responsabilités régule le marché autour de grands champions industriels nationaux qui irriguent un tissu dense de PME et planifie les grandes orientations stratégiques. Il agit par l’intermédiaire de services publics compétents et financés en conséquence, concrétisant la solidarité nationale.

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Vous êtes néanmoins bien seuls, dans le paysage politique actuel, à défendre cette vision du monde et de la société. Seuls et, surtout, inaudibles. Le dernier politique pouvant sans rougir se réclamer du gaullisme est mort il y a déjà treize ans. Philippe Séguin, malgré ses nombreux défauts, avait le mérite d’une certaine cohérence et l’honneur de maintenir la flamme vacillante. Malgré tous les autres. En effet, le mouvement politique qui prétend poursuivre l’œuvre et la pensée du Général ne s’en est que de plus en plus éloigné à chaque changement de génération. Privilégiant leurs aventures individuelles et prenant pour réalité leurs illusions d’un destin comparable à celui du grand homme, ses dirigeants successifs n’ont fait qu’ajouter leur lot de trahisons à l’ouvrage de démolition collective. Ceux d’entre vous qui, par fidélité ou naïveté, ont continué de renouveler leur carte au RPR, à l’UMP puis à LR, n’ont pu que déplorer l’effondrement du niveau des cadres de leur parti.

On s’est beaucoup moqué de Jacques Chirac. Sa versatilité et son opportunisme ont provoqué l’ire des gaullistes « historiques », de la génération d’avant, qui avaient connu le Général lui-même. Ils ne pouvaient imaginer que la suite serait bien pire encore. Vous l’avez constaté. Quelle a dû être votre affliction lorsque vous avez dû vous résoudre à voir Nicolas Sarkozy prendre la main. Sarkozy, chez qui ne subsistait nulle trace de gaullisme, même par hasard ou par erreur. Et puis, de Charybde en Scylla, l’interminable dégringolade vers le néant s’est poursuivie. La guerre des médiocres fit un temps imaginer qu’Alain Juppé, usurpateur de l’image de gaulliste – il faut quand même se souvenir de son opposition systématique à Séguin, sur tous les sujets – pourrait accéder au rang qu’il croyait orgueilleusement lui être réservé. Patatras. Plutôt que « le meilleur d’entre nous », vos camarades ont préféré désigner François Fillon pour l’élection présidentielle de 2017. Ce Fillon est un exemple parfait de toutes les trahisons : l’ancien disciple de Séguin est devenu plus thatchérien encore que Sarkozy. Heureusement, ou pas, cela n’a duré que le temps de faire pschitt. Et la dégringolade s’est prolongée jusqu’à la farce pitoyable : la candidature de Valérie Pécresse puis la présidence du parti par Éric Ciotti. Toujours plus bas.

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Ce qui est censé être votre parti voit ainsi ses dirigeants atteindre des profondeurs abyssales. Vous devez convenir néanmoins que ce n’est, hélas !, pas le pire. Bien plus graves sont les trahisons idéologiques. En embrassant un peu plus à chaque mue les thèses du néolibéralisme, le RPR, l’UMP et LR n’ont cessé de s’éloigner de la vision du monde gaulliste. Au point d’en être aujourd’hui l’exact opposé. Comment peut donc se qualifier de gaulliste un parti dont la vision géopolitique fait de la France un vassal des États-Unis, qui brade la souveraineté nationale aux cabris technocrates de l’Union européenne qui sautillent sur leurs chaises, qui rêve de transformer la France selon les dogmes ordolibéraux du fantasmatique « modèle allemand », qui asservit le politique à l’économique, vénère le dieu-pognon et ne croit qu’aux miracles du saint-Marché, qui s’est réjoui pendant des décennies de la désindustrialisation du pays, qui s’acharne à démanteler l’État et les services publics, qui profite de ses baronnies locales et de la féodalisation du territoire national pour régner sur de petites cours serviles, qui n’hésite pas à verser dans le plus sombre clientélisme y compris avec les ennemis de la France, dont les petits marquis poudrés ont depuis longtemps renoncé à toute politique sociale et se désintéressent du peuple sauf lorsqu’il s’agit de lui faire des promesses sans lendemain afin de conserver les dernières miettes de pouvoir qu’il leur reste ?

Amis gaullistes, reconnaissez que LR, parti qui usurpe jusqu’à son nom, n’a plus rien à voir avec vous ni avec ce que vous représentez. Comme le PS, avec lequel il a codirigé la France pendant des décennies dans des alternances partisanes qui n’offraient jamais de véritable alternative politique, LR est devenu un parti zombie. En état de mort cérébrale depuis bien longtemps, il est incapable de penser, de proposer une vision du monde autre que celle du néolibéralisme, préemptée avec bien plus de talent et de succès par le macronisme. L’effraction d’Emmanuel Macron dans le paysage politique français pendant la campagne de l’élection présidentielle de 2017 a eu pour conséquence de montrer à tous que le roi était nu. Pris en étau entre d’un côté le néolibéralisme chimiquement pur du produit marketing Macron et, de l’autre, l’entreprise familiale lepéniste, LR n’aurait pu trouver de sortie qu’en se tournant vers vous et en se reconstruisant sur ses fondations gaullistes. Comme il n’en restait que des ruines, il s’est contenté de profiter de sa propre inertie pour maintenir l’illusion d’une survie, jusqu’à la situation pathétique actuelle. Minable supplétif de celui-là même qui l’a joyeusement dépecé, LR voit son espace vital chaque jour rétrécir et sa voix s’affaiblir.

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La dernière campagne présidentielle, plus lamentable encore que la précédente pour tout le monde et pour LR tout particulièrement, a vu presque tous les candidats essayer, plus ou moins habilement, plus ou moins sincèrement, de vous racoler. Ces pitreries en auraient presque été drôles si elles n’avaient pas été à ce point déplorables. De Mélenchon qui posait en sauveur de la nation tout en draguant explicitement les bobos libertaires des métropoles et les islamistes des banlieues dans une alliance improbable, à Le Pen qui poursuivait sa tentative de faire passer son parti pour ce qu’il n’a jamais été, en passant par Macron lui-même, ils ont tous non seulement rendu hommage à de Gaulle mais surtout osé se comparer à lui et prétendu se glisser dans ses chaussures… or, pas plus que les deux belles-sœurs dans le conte de Cendrillon, aucun n’avait la bonne pointure ! Éric Zemmour, à ce titre, a peut-être été le candidat le plus intéressant… en même temps que le plus retors. Si ses appels peu subtils ont même réussi à séduire certains d’entre vous qui l’ont rejoint dans son aventure, vous êtes cependant nombreux à n’avoir pas été dupes. Il faut dire que ses contradictions, ses références à Pétain et ses tentatives de réhabilitation de la théorie fumeuse du glaive et du bouclier étaient quelque peu rédhibitoires à sa prétention à l’héritage gaulliste !

Entre ceux qui sont partis chez Macron et ceux qui ont rejoint Zemmour ou Le Pen, les forces centrifuges ne laissent plus grand monde à LR, en-dehors du quarteron d’incapables à sa tête. Ciotti et Wauquiez : beau programme d’avenir ! Je ne sais si vous vous amusez ou vous lamentez de ce qu’est devenu votre parti, bien qu’il ne soit plus le vôtre depuis longtemps. Cela dit, la fin attendue du macronisme avec celle du deuxième quinquennat pourrait ouvrir des perspectives si une nouvelle génération décidait de rompre avec les errements passés et de renouer avec votre tradition politique. Quelques figures intéressantes semblent vouloir émerger, comme le député européen François-Xavier Bellamy ou le maire de Cannes David Lisnard. Il faut leur reconnaître une certaine cohérence intellectuelle – Bellamy surtout – et une vraie culture politique qui tranchent avec la médiocrité des autres cadres. Leur côté « droite catho » tendance « Manif pour tous » les empêche néanmoins de rassembler au-delà d’un cercle très étroit.

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Je comprends, chers amis gaullistes, votre désarroi et votre sentiment d’avoir été trahis. Vous n’avez plus rien à faire avec le parti qui fut pourtant le vôtre et aucun autre n’est susceptible de représenter votre famille politique – en-dehors de quelques groupuscules anecdotiques [2]. Votre vision du monde, de l’homme et de la société appartient pleinement à la famille de pensée politique plus large du républicanisme. Malgré nos divergences réelles sur certains sujets, nous pouvons et devons œuvrer ensemble contre nos adversaires communs, néolibéraux et identitaires de toutes obédiences. Nous avons besoin de vous ; la France a besoin de vous.

Cincinnatus, 12 juin 2023


Quelques billets pour poursuivre la réflexion :
La mort des partis ?
Éric Zemmour : les synthèses impossibles
Un républicanisme économique ?
Petite missive adressée à mes amis insoumis
Petite missive adressée à mes amis centristes
Les forfaitures de la droite
Ce que Sarkozy a fait à la France


[1] Les pages que lui consacre le grand humaniste et héros de la Résistance Romain Gary sont à ce titre aussi émouvantes que révélatrices de ce que de Gaulle symbolisa.

[2] République souveraine, d’une certaine manière, semble vouloir cultiver l’héritage gaulliste. C’est louable… mais pour quel résultat ?

Publié par

Cincinnatus

Moraliste (presque) pas moralisateur, misanthrope humaniste, républicain râleur, universaliste lucide, défenseur de causes perdues et de la laïcité, je laisse dans ces carnets les traces de mes réflexions : philosophie, politique, actualité, culture…

5 réflexions au sujet de “Petite missive adressée à mes amis gaullistes”

  1.  » … François-Xavier Bellamy ou le maire de Cannes David Lisnard. Il faut leur reconnaître une certaine cohérence intellectuelle – Bellamy surtout – et une vraie culture politique qui tranchent avec la médiocrité des autres cadres. Leur côté « droite catho » tendance « Manif pour tous » les empêche néanmoins de rassembler au-delà d’un cercle très étroit. »

    Et c’est bien dommage, n’est-ce pas ? Aussi, ce parti de vendus pour qui la soupe est bonne n’a plus guère d’avenir (n’est-ce pas ?)

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  2. Bonjour. J’ai apprécié cet article, dans l’ensemble. Mon commentaire est plutôt une question: Ne pensez-vous pas, cher Cincinnatus, qu’on pourrait imaginer le gaullisme sans sa dimension « souveraineté nationale »? Je sais bien que cela ferait se retourner dans sa tombe le Père fondateur et tous ceux qui l’ont suivi entre 1940 et 1970. Mais je ne peux m’empêcher de rêver de conjuguer la pensée gaulliste, son dynamisme et son équibre, avec une conception plus large de l’identité ainsi que du champ de l’acton politique. J’ai ce débat parfois avec des inépendantistes Catalans, notamment, qui insistent pour diminuer, en somme, la taille de l’État afin de mieux maîtriser ses politiques. Certes, il y a une certaine logique à penser que plus le politique embrasse, plus mal il étreint, si je puis dire, et qu’il est sans doute plus aisé de gérer de petites collectivités que des grandes. Mais où s’arrêter? Où placer le curseur? Les frontières nationales d’aujourd’hui ne sont-elles pas, le plus souvent, largement accidentelles? Les intérêts de nos voisins ne sont-ils pas aussi les nôtres et inversement? Faut-il renoncer à l’utopie d’une meilleure entente et coopération entre les peuples? Faut-il donner raison à un Zélensky en désigant l’ennemi héréditaire celui qui précisément est juste de l’autre côté de la frontière (je sais, mon exemple est polémique, mais je n’ai pas su résister à la tentation)?. Je veux juste alerter contre les dangers mortels du chauvinisme. Bref, citoyen Cinci, pourriez-vous aider vos lecteurs, un de ces jours, à réfléchir sur la dimension nationale? Avecmes salutations cordiales, FGQ.

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    1. Bonjour,
      le gaullisme, pris comme pensée politique, ne me semble pas dissociable de l’idée de souveraineté nationale. Celle-ci, au contraire, en forme le socle. Quant à moi, je reste convaincu que le cadre stato-national demeure le plus (le seul ?) pertinent pour l’exercice de la démocratie. Tous les promoteurs de sa dissolution au profit d’entités infra (régionalistes) ou supra (européistes) défendent en réalité des modèles antidémocratiques identitaires ou technocratiques.
      Amitiés
      Cinci

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      1. Merci de m’avoir répondu. Je ne veux pas épiloguer et préfère vous laisser la parole: votre réflexion et votre expression valent sans nul doute mieux que les miennes. Mais je tiens à insister sur le fait que, selon moi, nous pouvons parfaitement concilier nos identités concentriques (de la famille à l’univers, passant par le village, la sous-région, etc). Les personnes issues de l’émigration et autres bi-nationaux le savent bien! Le mieux me semble d’insister sur ce qui rassemble les humains, plutôt que sur ce qui les sépare. Je précise que je suis tout à fait hostile à la mode identitaire et que je déplore que les institutions supra-étatiques, à commencer par l’U.E., soient plus bureaucratiques que démocratiques. Mais ça n’est pas parce qu’il faudrait démocratiser les institutions européennes qu’il faut être contre leur existence. Revenant au gaullisme, que j’ai bien connu (j’avais 11 ans en 1958): ce qui me génait le plus chez lui (je me souviens encore des trémolos de Malraux évoquant Jean Moulin…) c’est bien le nationalisme que pour ma part je qualifierais d’étriqué, même s’il est respectable et, à l’occasion, héroïque. Bien cordialement et avec toute mon estime et mes encouragements pour votre engagement civique, FGQ.

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  3. J’apprécie pour ma part grandement Bellamy, dont l’action à Bruxelles n’est pas suffisamment relayée et qu’il faut faire l’effort d’écouter pourtant..
    Car, qu’il s’agisse de défendre nos fonds marins contre l’invasion des éoliennes ou de soutenir l’agriculture française ou qu’il s’agisse de l’école (Les Déshérités est un ouvrage lucide et exact), Bellamy a des idées précises et justes. Idem pour la question de l’immigration où, là encore, il se révèle ferme et mesuré mais décidé.

    Sa position sur le MPT, obstacle à sa carrière politique dites-vous, a été comme de bien entendu caricaturée et pourtant elle était frottée à une anthropologie solide. Je vous concède que ce n’était pas le cas de tous les manifestants. Dont aucun ne fut violent cependant mais qu’on caricatura outrancièrement. Il n’était pas bien vu de faire entendre une voix différente. C’est devenu impossible.
    Je ne rouvrirai pas le débat sur le mariage pour tous ici mais dirai simplement qu’il nous faudra du temps avant de comprendre qu’instituer la déraison (en prétendant qu’un mariage entre hommes ou femmes c’est pareil qu’un mariage entre personnes de sexes différents, puis qu’il y a 10, 15 30 genres, puis qu’un homme peut être une femme et qu’on peut acheter des bébés sur catalogue)… n’est pas un geste de bonté ni de bonne politique commune mais une façon de désaffilier l’humain à l’humanité : les personnes homosexuelles sont maintenant réduites à leur sexualité, sont « des LGBT », ont même un drapeau spécial, des enfants changent de sexe ou plutôt sont mutilés sans qu’on y voie malice. Une de mes anciennes élèves a subi une double mammectomie de réassignation et s’est suicidée car, bien évidemment, le « genre » n’était pas le problème mais on a préféré nier la douleur psychique et détruire irrémédiablement une jeune fille.
    Tout ça est à pleurer de fausse charité.

    Idem pour les questions de bio-éthique où là encore Bellamy brille par sa hauteur de vue.

    C’est vraiment dommage. Mon cœur se serre quand je vois l’étendue des démolitions effectuées depuis 1981. Paris et sa banlieue ont terriblement changé. Enlaidi. La France a changé et je ne vois pas grand chose de mieux qu’avant. L’Europe elle-même a beaucoup perdu : en paix, en charme, en diversité culturelle ; jadis aller en Allemagne, en Italie, en Irlande était un gage de nouveauté savez-vous ?
    Toute l’UE n’est maintenant plus qu’une succursale de l’Amérique sauf nos villes et banlieues où l’islamisation galope : une guerre d’uniformisation, le Big Mac et l’IPhone d’un côté, le voile et la charia de l’autre, contribue à détruire toute douceur de vivre.

    Et mes enfants, vos enfants vont devoir y vivre.

    Alors oui Bellamy, mais il est bien seul.

    Marie

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