Lundi 23 juin 2025, après-midi
À peine trois heures après l’événement, les députés reprirent leurs travaux dans une ambiance apocalyptique. En ouverture, la condamnation de l’attentat par la présidente de l’Assemblée fut unanimement acclamée sur tous les bancs. Néanmoins, à peine les applaudissements terminés, dans un chaos sonore rarement entendu sous la Ve, le gouvernement fut interpellé de tous les côtés de l’Hémicycle. Sommé par la représentation nationale de donner des nouvelles de la santé du Président et de dire si, comme prévu par la Constitution, l’intérim allait être confié au président du Sénat, François Bayrou, tendu et agressif, répliqua quelques mots cinglants à propos de l’irresponsabilité de ses adversaires, refusa de répondre aux questions des parlementaires et quitta la séance au bout de seulement quelques minutes, sous les huées des oppositions. Les députés macronistes eux-mêmes étaient consternés. Le ministre de l’Intérieur prit la suite et, à son tour, esquiva toutes les questions, prétextant le secret de l’enquête. À droite comme à gauche, les députés manifestèrent leur colère au point que la séance fut rapidement levée.
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