Wargame idéologique à droite

Il y a quelques semaines, je décrivais la guerre idéologique à gauche et tentais une typologie des courants de pensée qui s’y affrontent. Comme je ne suis pas sectaire, il est largement temps de faire le même exercice avec la droite.


Petit rappel de l’épisode précédent : trois courants idéologiques, familles de pensée ou mouvements intellectuels se livrent une guerre culturelle pour l’hégémonie à gauche. Ils ne se retrouvent dans un état chimiquement pur ni dans les partis politiques (ils existent en proportions différentes dans tous les partis de gauche), ni même chez la plupart des individus : ce sont des esquisses « idéales-typiques » qui se distinguent également des catégories proposées par les historiens de la pensée[1].
J’ai proposé une typologie en trois familles, sans doute y en a-t-il d’autres, ces trois-là me paraissent aujourd’hui au cœur de la guerre idéologique que l’on observe à gauche : le
vétéran incarne la tradition de pensée républicaine, le champion en titre représente le courant libéral, l’outsider développe les thèses identitaires.
À ces trois familles idéologiques à gauche correspondent symétriquement trois familles à droite.

Inspection des troupes, les forces en présence

Le vétéran
Au mouvement de pensée républicain à gauche, répond à droite un courant républicain qui a longtemps dominé les autres à travers sa version gaulliste.

Il se caractérise par l’attachement à la souveraineté et à la spécificité de la France dans le jeu des nations (la fameuse « certaine idée de la France ») ; par une forme de jacobinisme entendu comme la nécessité d’un État fort pour maintenir les égalités de droit, des chances et de traitement des individus et des territoires ; par une conception stratégique de l’administration, des services et entreprises publics, bras armés de l’État à l’intérieur et sur le marché mondial ; par un rejet intransigeant des revendications communautaires et identitaires qui viendraient remettre en cause la conception traditionnelle de la nation ; par une distance suspicieuse et un certain dédain à l’égard des puissances d’argent ; enfin, par une reconnaissance de la dimension historique et culturelle de la France, vieille nation et République des lettres.

Personne mieux que De Gaulle n’a incarné ce courant. Au point que non seulement à droite le gaullisme et le républicanisme se sont presque confondus, mais qu’en outre, même à gauche, certains républicains se sont dits et se disent encore « gaullistes de gauche ». En effet, on le voit bien, la matrice intellectuelle, l’imaginaire collectif, les valeurs philosophiques et les références historiques sont largement partagés entre « républicains des deux rives » pour employer l’expression de Jean-Pierre Chevènement.

Cette famille des républicains de droite a survécu à la mort du Général, en particulier au sein des partis s’étant successivement réclamés de son héritage, avec des figures marquantes comme Philippe Séguin.
Mais, comme le dit la pub : ça, c’était avant.
Aujourd’hui, à droite, (presque) tout le monde se dit républicain, (presque) tout le monde se réclame du gaullisme… or il faut croire que, de ce côté de l’échiquier, de l’UDI au FN, la République n’est tristement défendue que dans les discours de ses liquidateurs hypocrites et de pantins ridicules.

Car qu’est-ce d’autre que ce pauvre Nicolas Dupont-Aignan avec son microscopique club ? Je suis prêt, dans le doute, à lui accorder une présomption de sincérité, renforcée par le ralliement de certaines personnalités estimables. Mais franchement, se prendre pour de Gaulle ? Un peu de décence, que diable !
D’autant que ses prises de position rendent son discours pour le moins suspect : il faut se rappeler comment, immédiatement après le massacre à Charlie Hebdo, il s’est lancé dans une diatribe indigne, vitupérant les recrutements de professeurs et appelant, à la place, à embaucher des policiers ! Alternative stupide qui, après ses appels du pied au FN, n’a fait que confirmer son image de sinistre pitre.

Et puisqu’on parle du FN, même lui, aujourd’hui, prétend appartenir à ce courant idéologique. On aura tout vu ! L’entendre ainsi s’approprier les beaux concepts de République et de laïcité devrait faire couler des torrents de larmes sur les joues de tous les Français. L’OPA réussie de Florian Philippot sur le parti d’extrême-droite est une insulte à tous les républicains sincères : ses déclarations énamourées à Jean-Pierre Chevènement ne trompent personne et le vieux lion de Belfort a mouché à plusieurs reprises l’insolent. Qui peut croire que le FN, rassemblement hétérogène et complexe de mouvances contradictoires mais cimentées par une même haine de la « Gueuse », de la laïcité, du parlementarisme, du triptyque liberté-égalité-fraternité, aurait pu brutalement inverser toutes ses valeurs ? Comment imaginer que ce n’est pas là une opération électoraliste visant à récupérer les déçus de droite et de gauche ? Allons ! Imaginons un instant le « nouveau » FN au pouvoir : qui gouvernera, sur quel programme, en application de quelle(s) idéologie(s) ? Le masque républicain tombera le lendemain même de l’élection. En attendant ces jours sombres que je redoute, je ne peux que combattre cette récupération ignoble.

Le champion en titre
En face du vétéran républicain, se trouve la famille jumelle des libéraux de gauche : les sectateurs du néolibéralisme.

S’ils prétendent remonter à la tradition libérale française, ils n’ont pas grand-chose à voir avec le libéralisme philosophique des siècles précédents mais beaucoup avec les révolutions conservatrices américaine et britannique des ères Reagan et Thatcher… dont ils assument parfaitement la référence, contrairement à leurs cousins honteux de gauche.

Le marché est leur religion, l’argent leur dieu. Selon eux, tout se vend, tout s’achète, tout se détermine par sa place à l’intersection de l’offre et de la demande, selon une arithmétique toute utilitariste : même la culture, même l’éducation, même l’environnement. Ils exècrent dogmatiquement l’État qu’ils ne cessent de vouloir démanteler au profit du secteur privé qui serait, par principe, « plus efficace »… alors même que beaucoup d’entre eux n’ont jamais travaillé dans une entreprise ! C’est étonnant, d’ailleurs, combien les discours les plus extrêmes dans l’éloge du mérite, du risque, des figures de l’entrepreneur et du self-made-man, du modèle anglo-saxon, etc. sont souvent tenus par des… héritiers !

Entièrement absorbés dans leur hybris, dénués de tout surmoi, ils vouent aux gémonies tout ce qui peut les contraindre, tout ce qui peut freiner l’accumulation d’argent : normes, règles et lois sont décriées comme liberticides. Ils élèvent la rapacité au rang de valeur morale. Et la loi du plus fort – qu’ils nomment « compétition » ou « concurrence libre et non faussée » – à celui de seule pierre de touche de la justice. Ils rêvent d’un grand marché mondial sans frontière, où la main d’œuvre bon marché jouirait du moins de droits possible et où ils pourraient faire ce qu’ils veulent – du fric – sans qu’aucun gouvernement ne vienne mettre son nez dans leur business. Ils ont d’ailleurs obtenu de beaux succès en s’appropriant le projet européen, dont ils dominent les institutions.

On les retrouve aujourd’hui partout à droite : très largement majoritaires à l’ex-UMP, à l’UDI où ils forment la secte la plus eurolâtre, au MoDem sous une forme bisounours finalement plus proche encore des libéraux de gauche que de ceux de l’ex-UMP, et au FN où ils ont longtemps monopolisé le discours économique et social. Mais aussi dans les médias où économistes orthodoxes et éditorialistes formatés tiennent le crachoir. Ou encore à la tête de la plupart des grandes entreprises et jusque dans les administrations où la doctrine du new public management assassine chaque jour un peu plus les services publics.

L’outsider
Troisième famille, aux identitaires de gauche correspondent les identitaires de droite.

Il faut faire attention parce que, de ce côté-ci, les choses sont plus complexes qu’il n’y paraît. Au sein de ce courant de pensée, plusieurs sous-groupes apparaissent et, parfois, s’opposent.

1/ Nous avons d’abord la vieille frange d’extrême-droite xénophobe, raciste, antisémite, etc. qui croit plus ou moins sincèrement à une différence d’essence entre les couleurs du spectre chromato-dermatologique.

2/ Elle ne se limite d’ailleurs pas au nationaliste pur et dur qui fantasme une France blanche et catholique[2] mais se décline à l’infini en autant de particularismes locaux : tous les rabougris de l’identité circonscrite persuadés que le voisin est nécessairement l’ennemi – séparatistes régionaux, départementaux et villageois qui ont en commun non pas l’amour de leur territoire mais la haine de la France.
Car on peut parfaitement chérir ses racines, s’ancrer dans une histoire locale, vibrer en harmonie avec des paysages familiers, sans pour autant vouloir brûler ceux d’à côté.
On peut aimer la terre sans vouloir le sang.
Tous ces séparatistes brutaux sont une insulte à cela même qu’ils prétendent défendre.

Hors de question de nier ni de minimiser l’existence de ces deux sous-courants idéologiques essentialistes qui, par réflexe et non réflexion, préjugent en fonction de l’aspect et de l’origine supposée de l’autre.
Toutefois, limiter l’identitarisme de droite à ceux-ci, ce serait s’en tenir à l’écume d’un antiracisme de bonne conscience.

3/ Car nous avons parallèlement, à droite, une forme a priori étrange d’identitarisme qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de gauche. Souvent pour des raisons bassement électorales, c’est vrai, mais aussi par conviction, combien de dirigeants de droite flattent-ils les communautés, qu’elles soient prétendument ethniques ou religieuses ?
Ce sont des élus de l’ex-UMP et de l’UDI qui régulièrement jouent avec les communautés pour acheter la paix sociale et les élections[3]. Et ils ont un beau modèle.
C’est Nicolas Sarkozy qui a créé le conseil du culte musulman et encouragé l’UOIF.
C’est encore lui qui s’est longtemps affirmé pour la discrimination positive.
C’est toujours lui qui a placé le religieux au-dessus de l’instituteur.

Qu’ont en commun ces trois sous-groupes de la famille identitaire de droite ?
D’une part, l’essentialisation : les individus ne sont pas pris en compte en tant que tels mais en fonction de leurs appartenances. Cette assignation à résidence nie à la fois la complexité de l’individu et sa liberté de changer, d’évoluer, de choisir de nouvelles appartenances, de nouvelles références.
D’autre part, la segmentation : ils divisent la nation en autant de communautés à l’identité limitée, ils fragmentent le réel pour construire autant de groupes « bunkerisés », qu’ils opposent ensuite les uns aux autres et poussent à la guerre civile.

On les retrouve dans tous les partis de la droite, de l’UDI au FN.
Si le premier sous-groupe est plus représenté au FN dont il constitue l’une des composantes fondatrices, il ne faut pas minorer sa présence dans les partis de la droite dite modérée, tout particulièrement à l’ex-UMP.
Le troisième semble quant à lui de plus en plus influent à l’UDI, mais aussi à l’ex-UMP. Et même, paradoxalement, au FN où les identitaires de toutes sortes s’opposent et se haïssent mais s’accordent malgré tout sur certains sujets dits « sociétaux » ou de mœurs. C’est ainsi qu’on a pu les voir marcher main dans la main sous les bannières ligardes de la « manif pour tous ». Quand la réaction rassemble ceux qui se détestent.

Comme à gauche, ces courants de pensée combattent pour l’hégémonie intellectuelle.

Aux armes, etc.

Si la guerre que se livrent républicains et libéraux de gauche est historique et son issue toujours indécise, à droite, la situation diffère assez : tout aussi ancienne, elle semble pourtant avoir tourné de manière décisive au profit des seconds.
Pendant longtemps, la lutte était réelle entre républicains tendance gaulliste et libéraux version centre-droit européiste et atlantiste. Réelle, mais feutrée. Les deux courants idéologiques trouvaient un terrain d’entente et chassaient les voix en meute, se répartissant ensuite les places. Cette stratégie fonctionnait plutôt bien et leur a permis de remporter de nombreux succès électoraux.
La création de l’UMP par absorption d’une partie de l’UDF a remis en cause cet équilibre. Il s’agissait de rassembler les deux familles à l’intérieur d’un même parti unique. La lutte intestine n’en fut qu’exacerbée. Sous Jacques Chirac, à la colonne vertébrale idéologique plutôt souple par ailleurs, le courant républicain, longtemps dominant grâce aux vestiges du RPR et des gaullistes historiques, a subi des assauts de plus en plus puissants, portés principalement par une nouvelle génération issue des rangs de l’ex-UDF mais aussi de l’ex-RPR. La prise du parti par Nicolas Sarkozy a signé la victoire définitive des néolibéraux et de leur matrice idéologique. Le sarkozisme a balayé, laminé, corrompu tout ce qui restait de républicain dans les imaginaires et les valeurs du principal parti de droite. Le déchaînement des diatribes contre toute forme de règle, de norme et de loi, l’abandon des territoires de la République au profit des mafias sont devenus les seuls objets du psittacisme de ses barons.
À droite, aujourd’hui, le courant républicain est atomisé. La référence au gaullisme est devenue une posture quand ses prétendus héritiers ne sont qu’impostures. Le récent changement de nom de l’UMP n’est qu’une forfaiture infâme.
Républicains ! morne plaine.

D’autant que ce courant est simultanément la cible des identitaires de droite. Cette bataille est, elle aussi, très ancienne : elle rappelle toute l’histoire de la réaction avec ses différents avatars selon les époques. Mais, encore une fois, la limiter seulement à un nouvel épisode de cette lutte entre héritiers de l’Ancien Régime et prolongateurs de la Révolution serait ne rien comprendre aux nouveaux fronts ouverts ces dernières années.

Le premier se joue avec l’explosion, volontaire, de toutes les digues entre droite et extrême-droite. Jacques Chirac, personnage ambigu, escroc patenté et animal politique sans grand scrupule, avait tout de même établi des limites claires, au moins au niveau national, et ne pouvait guère être soupçonné de laisser la moindre porosité entre son parti et l’extrême-droite.
Tous les barrages idéologiques qu’il avait hérités du gaullisme et qu’il avait maintenus ont volé en éclat avec Nicolas Sarkozy. Le quinquennat sarkoziste a vu les thèmes identitaires entrer de plus en plus profondément à l’intérieur des esprits et irriguer les discours de la droite dite modérée. Il a progressivement métastasé bien au-delà de son camp. Jusqu’à ces jours interminables entre les deux tours de l’élection présidentielle pendant lesquels le candidat-président, aux abois, a fait ce qu’aucun de ses prédécesseurs dans la fonction suprême n’aurait osé imaginer : réactiver à la tribune l’esprit et la lettre du discours maurassien. Un certain conseiller de l’ombre qui s’en réclame ouvertement y est sans doute pour beaucoup. Mais s’il n’y avait eu que lui… C’est activement, volontairement, consciemment, dans l’objectif unique de récupérer au second tour les voix de Marine Le Pen, que Nicolas Sarkozy l’a dépassée sur sa droite, rompant avec toute la tradition républicaine, violant son devoir de défendre les valeurs de notre République. Il faut revoir ces meetings, réécouter ces discours où tous les tabous sont un à un transgressés. Il faut observer, au premier rang, tous ceux qui aujourd’hui font la fine bouche et attendent leur heure, c’est-à-dire celle de la chute de l’ex. À l’époque, ils ne mouftaient pas. Ils applaudissaient. Ils clignaient de l’œil, comme les derniers hommes de Zarathoustra. Ils sont tous coupables de ce naufrage moral de la droite.

Le second apparaît avec l’attaque parallèle menée par l’autre partie des identitaires de droite : les communautaristes. Leur combat contre les républicains est identique à celui que mènent leurs comparses de gauche. Leur projet est le même : saper les fondements du monde commun au profit de communautés fermées où règne l’entre-soi. Ce qui est plus intéressant, que j’avais déjà relevé avec les identitaires de gauche, c’est leur compatibilité idéologique avec le néolibéralisme : les entrepreneurs mafieux et religieux partagent la même volonté d’imposer leur propre loi, contre celle de l’État auquel ils vouent une haine farouche.

*

Il est amusant – ou navrant – de constater qu’à l’avant-poste de tous ces combats, on trouve toujours le même individu, capable de vêtir tous les costumes : Nicolas Sarkozy, accompagné de sa cour violente, agressive, brutale. Totalement dénué d’une véritable colonne vertébrale idéologique, il suit l’air du temps et incarne tour à tour chaque courant de pensée… sauf celui dont il a volé le nom pour son parti : les républicains ! Caméléon idéologique, c’est là la seule constance de son action : détruire les valeurs de la République.

À suivre : Wargame idéologique : l’échiquier renversé…

Cincinnatus,


[1] Voir la note 1 du billet précédent : « Wargame idéologique à gauche ».

[2] À l’opposé de la conception généreuse de la nation qui fait la grandeur réelle de notre histoire commune !

[3] Voir à ce sujet le très bon dossier sur les complices de l’islamisme dans le numéro 944 du 22 mai 2015 de l’hebdomadaire Marianne.

Publié par

Cincinnatus

Moraliste (presque) pas moralisateur, misanthrope humaniste, républicain râleur, universaliste lucide, défenseur de causes perdues et de la laïcité, je laisse dans ces carnets les traces de mes réflexions : philosophie, politique, actualité, culture…

2 réflexions au sujet de “Wargame idéologique à droite”

  1. Bonjour Cinci
    Relisant vos anciens articles, toujours passionnants et justes, je tombe sur cette trilogie très éclairante.
    J’ai toutefois une critique à émettre sur celui-ci. Vous écrivez : « C’est Nicolas Sarkozy qui a créé le conseil du culte musulman et encouragé l’UOIF. »
    Or, si c’est bien Sarkozy qui a inauguré le CFCM, c’est son prédécesseur à Beauvau qui en est le vrai créateur. Et ce prédécesseur n’est autre que… Jean-Pierre Chevènement qui, pour le coup, ne s’est pas montré d’une extrême vigilance républicaine. C’est le Che qui a inclus l’UOIF dans le système, c’est lui qui a accepté, en 2000, que le droit à l’apostasie soit supprimé de la « Charte (déjà) des relations entre l’Etat et le culte musulman », et c’est lui qui, alors, s’opposait à l’extension de la loi de 1905 à l’Alsace-Moselle, espérant que le cadre du droit particulier permettrait l’émergence d’un institut de formation des cadres musulmans financé par les contribuables.
    Son conseiller d’alors (au Bureau Central des Cultes du ministère de l’Intérieur) était Didier Leschi, aujourd’hui président de l’OFII et de l’Institut Européen en Sciences des Religions, voulu par Régis Debray pour enseigner le fait religieux à l’école, et imprégné de la pseudo-laïcité de Jean Baubérot.
    Ceci n’enlève rien à la nuisance qu’a constitué Nicolas Sarkozy, tant comme ministre de l’Intérieur que comme président de la République. Ses accointances avec les Frères musulmans de l’UOIF et du Qatar sont bien connues.
    Cordialement
    MT

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