Petite missive adressée à mes amis centristes

Chers amis,

Vous le savez, moi aussi, j’ai été centriste. Même si nos chemins se sont éloignés, j’ai gardé, dans vos rangs, des amitiés très fortes, sincères, qui se nourrissent de nos divergences et, parfois, de nos engueulades éphémères. J’ai toujours un profond respect pour votre histoire, vos références et vos combats… et je suis fier d’en partager encore un certain nombre. Non pas que je ne sois plus « centriste » mais j’ai décidé, depuis, de ne plus me définir par des notions topographiques. Lire la suite…

Des lendemains qui déchantent

2014-11-17_emmanuel_macron_ministre_de_l_economie_de_lindustrie_et_du_numerique_at_bercy_for_global_entrepreneurship_week_7eme_cae_conference_annuelle_des_entrepreneursEmmanuel Macron (24,01 %)

Le vainqueur depuis longtemps annoncé est bien arrivé en tête hier soir. Le héros balzacien, chouchou des médias, des sondages manipulateurs et performatifs, du CAC 40, de l’oligarchie, qui lui ont tout passé, qui l’ont protégé pendant des mois, a réussi son hold-up. Continuer la lecture de Des lendemains qui déchantent

De la vertu en République

Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu
Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu

C’est dans le gouvernement républicain que l’on a besoin de toute la puissance de l’éducation. La crainte des gouvernements despotiques naît d’elle-même parmi les menaces et les châtiments ; l’honneur des monarchies est favorisé par les passions, et les favorise à son tour ; mais la vertu  politique est un renoncement à soi-même, qui est toujours une chose très pénible.
On peut définir cette vertu, l’amour des lois et de la patrie. Cet amour, demandant une préférence continuelle de l’intérêt public au sien propre, donne toutes les vertus particulières ; elles ne sont que cette préférence.
Cet amour est singulièrement affecté aux démocraties. Dans elles seules, le gouvernement est confié à chaque citoyen. Or le gouvernement est comme toutes les choses du monde ; pour le conserver, il faut l’aimer.

(Montesquieu [1])

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Primaires : les leçons d’une faillite

Il y a presque deux ans, j’avais écrit un billet intitulé « Primaires : la faillite des partis ». Maintenant que nous les avons pleinement subies à droite et à gauche, et bien que nous n’ayons pas fini d’en supporter toutes les secousses, peut-être pouvons-nous essayer d’en tirer quelques leçons.

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Le cas Fillon

francois-fillonNom : Fillon
Prénom : François
Surnom : « le collaborateur » (pour Sarkozy président), « l’eunuque » (du même), « sans couille » (encore la kolossale finesse de Sarko), « loser » (plutôt affectif venant toujours du troisième de la primaire), « pauvre type » (ai-je besoin de préciser ?), « Monsieur Pipi » (celle-ci est de Jean-Louis Debré, président de l’Assemblée nationale, agacé de le voir disparaître aux toilettes à l’approche de chaque texte délicat), « Mister Nobody », « Thatcher de la Sarthe », « Courage, Fillon », « Droopy »…
Parti : LR
Famille de pensée politique : traître au séguinisme, parfaite alliance libérale-identitaire de droite

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Le cas Juppé

Alain JuppéNom : Juppé
Prénom : Alain
Surnom : « Le Meilleur D’Entre Nous » (pour Jacques Chirac), « Papy » (pour Sarkozy), « Nestor », « Crâne d’œuf », « le Caribou de Bordeaux »…
Parti : résigné de LR, fondateur de l’UMP, nostalgique du RPR
Famille de pensée politique : fossoyeur du gaullisme, libéral de droite
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