
« Gloire À Sa Majesté Nunuche !
GLOIRE À SA MAJESTÉ NUNUCHE !
GLOIRE À SA MAJESTÉ NUNUCHE !… »
Les cris et la sono le réveillèrent en sursaut. Il jeta un œil encore mal décollé à la fenêtre et tenta, l’esprit englué dans le brouillard de la nuit finissante – après tout, il n’était que onze heures du matin –, de se souvenir de la date et, par conséquent, de la nature des festivités qui remplissaient la rue d’un nuage dense de confettis multicolores. Rien ne lui revint, aussi s’intéressa-t-il un peu plus aux slogans scandés dans les micros, aux banderoles agitées en tous sens et, surtout, aux chars bariolés qui l’impressionnèrent beaucoup par leurs couleurs aussi mal assorties que clinquantes. Il imagina Philippe Découflé et Jeff Koons s’associant, après une soirée sous acide, pour faire une blague potache.