Un paysage de désolation

Tempête de neige en mer, Joseph Mallord William Turner (1842)

Une semaine après le second tour de ces législatives précipitées, quelques réflexions en vrac sur les « gagnants » et les « perdants » de cette détestable séquence antipolitique.

La « défaite » du RN

Au second tour, le parti de Marine Le Pen a obtenu plus de dix millions de voix. Il est, largement, le premier parti de l’Assemblée nationale avec 126 sièges à lui seul (sans compter la grosse quinzaine de supplétifs venus de LR), soit près de quarante de plus que dans l’Assemblée sortante. Or, du fait des alliances et des désistements entre les deux tours, il se retrouve troisième, derrière deux coalitions qui rassemblent chacune entre six et sept millions de voix. Premier et prêt à prendre Matignon le soir du 30 juin, troisième et renvoyé, une nouvelle fois, dans les cordes de l’opposition une semaine plus tard : la défaite paraît rude.

Le barrage a (encore) fonctionné ; le peuple français ne veut pas de l’extrême droite au pouvoir ; le « plafond de verre » tient bon ; jamais le RN n’y arrivera… cette histoire, racontée sur tous les modes, façon tirade de Cyrano, régale les éditorialistes et politiciens de tous bords. Y croient-ils vraiment ?

Déjà, cette fameuse théorie du « plafond de verre », qui nous est resservie après chaque élection, ne tient pas deux secondes. Il fut un temps où l’on affirmait doctement que ce parti ne pourrait jamais accéder au second tour de l’élection présidentielle ; ensuite, on se félicitait qu’il lui soit définitivement impossible d’entrer à l’Assemblée ; après, on était sûr qu’il était impossible que ses quelques députés y forment un groupe ; puis, qu’il dispose d’un groupe plus important ; et l’on continua à faire monter les enchères : évidemment, il ne dépasserait jamais les 40% au second tour de la présidentielle ; jamais il ne deviendrait le premier parti de France… et maintenant, le voilà qui se heurte, une nouvelle fois à ce « plafond de verre » fort mobile puisqu’il remonte à chaque fois d’un niveau. Il n’est pire aveugle, etc.

Pour ce qui est des dernières élections et de la situation présente, contrairement à toutes les bonnes âmes qui se réjouissent de sa « défaite », je vois là le meilleur résultat possible pour les chefs du RN.

Une victoire aux législatives et l’exercice du pouvoir jusqu’en 2027 ne les auraient certes pas mis en mauvaise posture, malgré ce qu’Emmanuel Macron a peut-être espéré en dissolvant l’Assemblée : quelques mesures à la fois symboliques et démagogiques pour marquer les esprits, suivies, pendant la campagne présidentielle, d’une victimisation outrancière – « nous n’avions pas les moyens nécessaires à l’application de notre projet ; ce n’est pas en moins de trois ans que nous pouvions réparer les quarante ans d’incurie et de destruction des autres partis ; regardez ce que nous avons quand même pu accomplir en si peu de temps ; nous avons besoin de tous les leviers, Élysée en tête, pour y arriver… » – tout cela aurait été bien facile.

Mais la « défaite » les place dans une position encore plus confortable qu’une réelle victoire.

Les désistements réciproques entre le « Nouveau Front Populaire », qui porte si mal son nom, et la macronie exsangue n’ont fait que valider la thèse historique du FN-RN d’un « système UMPS » entièrement ligué contre lui – c’est-à-dire, concrètement, la division entre « eux » et « nous », tous les autres ne représentant qu’un seul camp sans alternative réelle. Puisque « gauche », « centre » et « droite » sont à ce point fongibles, leurs querelles apparaissent comme de simple chamailleries pour des places qu’ils veulent conserver jalousement et interdire au RN, et non comme de réelles oppositions de visions du monde différentes.

L’alliance du NFP et des macronistes conclue entre les deux tours sous la forme des désistements réciproques pour chasser le RN de la plus haute marche du podium était la dernière cartouche dont ils disposaient. De telle sorte qu’en 2027, ce dernier aura devant lui une route parfaitement dégagée. Pendant trois ans, il va pouvoir regarder ses adversaires se décrédibiliser chaque jour un peu plus – si tant est que ce soit encore possible – en se disputant puérilement le pouvoir, aucun n’étant en mesure de gouverner. Comme le coq sur son tas de fumier, il pourra alors chanter fièrement l’avènement d’une aube nouvelle.

Et les invectives et les insultes qui font office de programme, ne serviront à rien : hurler au fascisme, au nazisme, au retour de la bête immonde, etc. ne démontre que l’inculture historique de ceux qui profèrent de telles billevesées. Ce sont des fantasmes qui ne font que « normaliser » ces funestes expériences historiques : en comparant Marine Le Pen à Hitler, on abaisse le second au niveau de la première, au prix d’une terrible trahison de l’histoire. Le RN n’est pas un parti nazi, n’est pas un parti fasciste… ce n’est même plus un parti d’extrême droite. Comme je l’ai déjà écrit moult fois, c’est un parti « attrape-tout » qui offre à ses différentes clientèles électorales autant de discours différents, adaptés à leurs besoins et à leurs caprices, sans souci de cohérence. Il occupe, grosso modo, la place du RPR des années 1980 et, au pouvoir, appliquerait une politique économique et sociale somme toute très proche de celles de Sarkozy et Macron, en plus dure encore pour les services publics et les classes populaires et moyennes, mâtinée de mesures symboliques fortes (et peut-être même pas toutes néfastes).

Rien, en tout cas, qui me fasse voir dans ce parti l’incarnation de la pensée politique républicaine – au contraire : tout cela me suffit largement pour lutter contre ce parti, comme je l’ai fait contre Sarkozy et Macron. Mais, si je le combats, c’est pour ce qu’il est, non pour ce qui m’arrangerait qu’il soit : il ne s’agit pas de se faire plaisir en se payant de mots et en s’offrant gratuitement une bonne conscience dégoulinante de moraline.

La « victoire » des castors

Les désistements pour « faire barrage » au RN ont permis au Président de sauver les meubles et de se replacer au centre du jeu politique, dans tous les sens du terme. Le paradoxe serait amusant s’il n’était gravissime. L’absence de majorité présidentielle devrait déplacer le centre de gravité du pouvoir vers le Parlement et nous rendre un régime véritablement parlementaire au sein duquel les décisions sont prises au terme de discussions et de négociations – avec, dans le meilleur des cas l’intérêt général pour moteur et horizon… ou, dans le pire, les tractations partisanes. Quoi qu’il en soit, c’est ce que bien des analystes – et des dirigeants politiques – nous ont vendu le soir du second tour.

Or la division de l’Assemblée, à l’image de l’offre politique, en trois blocs fermés à la discussion paralyse la vie politique et renvoie le pouvoir à l’Élysée. En effet, l’Assemblée stérilisée, Emmanuel Macron récupère la main. Il bénéficie d’une victoire à la Pyrrhus avec un groupe minoritaire mais suffisant pour être incontournable. C’est déjà pas mal mais il se retrouve surtout dans une situation inespérée : quelle que soit la composition du gouvernement, la marge de manœuvre de celui-ci sera nulle. Et c’est Jupiter qui pourra en profiter.

Dès lors, plusieurs solutions s’offrent à lui. Après avoir constaté l’impossibilité pour les institutions de fonctionner correctement, l’article 16 de la Constitution, par exemple, pourrait lui permettre d’enjamber la représentation nationale. De même, l’utilisation du referendum pour légiférer instaurerait une forme de démocratie directe qui court-cuiterait la démocratie représentative. Après avoir laissé la situation pourrir et ses adversaires se décrédibiliser pendant un an – voire plus ! – une nouvelle dissolution serait parfaitement envisageable pour répondre aux frustrations profondes des Français. Autant de voies risquées pour la France… et il en existe d’autres. En la matière, je crains qu’Emmanuel Macron ne manque guère d’imagination !

Voilà pour Macron et la macronie. Du côté de la « gauche » de pacotille, les tentatives de s’arroger une victoire écrasante sont aussi tonitruantes que mensongères. Certes, le NFP forme le bloc le plus important… mais il est à tel point morcelé entre ses différentes composantes que l’échafaudage baroque, déjà branlant pendant la campagne, menace de s’effondrer à chaque instant. La volonté hégémonique de LFI et de Jean-Luc Mélenchon génère rancœurs et haines internes, et la terreur qu’il impose à ses « alliés » ne peut être la base d’une solidarité durable. Les forces centrifuges, jusqu’à présent (mal) contenues, ne peuvent que croître avec le temps – d’où l’empressement et la fébrilité des cadres LFI à réclamer la formation d’un gouvernement à leur main : il faut faire vite avant que les grosses coutures qui maintiennent tant bien que mal ensemble ce vilain patchwork ne craquent complètement.

C’est pourquoi, dès le soir du second tour, ils ont encouragé leurs troupes à descendre dans la rue, parfaitement conscients des conséquences d’un tel appel à l’insurrection. Les dégradations habituelles (pauvre Place de la République), la casse, les violences sont pour eux un moyen de pression, un chantage ignoble. Je l’ai déjà écrit moult fois, et cette campagne n’a fait que renforcer ma conviction : LFI et EELV me semblent aujourd’hui les partis les plus dangereux pour la République. Cette fausse « gauche » violente, factieuse, identitaire, racialiste, antisémite, antiscience, vendue à des intérêts étrangers et aux pires orthodoxes et orthopraxes religieux est plus néfaste encore que l’armée des clones macroniens qui ont saccagé la France ou que les zélateurs de la famille Le Pen.

On a beaucoup glosé – à très juste titre ! – sur le niveau lamentable des candidats RN aux législatives. Les exemples mis en avant ont bien montré qu’on a raclé les fonds de cuve pour présenter aux élections, non pas de futurs représentants de la nation choisis pour leurs compétences, leur puissance intellectuelle et leur volonté de servir l’intérêt général, mais des militants bourrins à remercier, des fidèles fanatiques bas du front et des bons petits soldats aussi dangereux que serviles. Le RN a démontré là, une nouvelle fois, son amateurisme.

Mais, pour être juste, il faut mener une enquête équivalente avec les autres partis. Et je ne suis pas sûr qu’à ce petit jeu il y ait vraiment un gagnant. Que l’on se souvienne, par exemple, de l’arrivée à l’Assemblée en 2017 – c’était hier et cela paraît déjà si loin – de tous ces nouveaux députés « centristes », fiers de leur « amateurisme », venus là pour « disrupter » la politique… et surtout pour ajouter une ligne à leur CV linkedin. Leur incompétence, leur mépris des institutions, leur inculture crasse, leur déconnexion de la réalité, leur hybris, leur manière de diriger la France comme un BDE d’école de commerce sous cocaïne, leur morgue envers tout ce qui n’était pas « premiers de cordée » et « start-up nation » en faisaient sans doute la génération de députés la plus minable de l’histoire et leur obstination à détruire tout ce qui restait encore vaguement debout – services publics, école, hôpital, laïcité… – a achevé la tiers-mondisation de la France et précipité des millions de Français dans les bras du RN.

Et puis nous avons poursuivi la descente dans les abîmes de la honte. L’Assemblée s’est vue profanée par une bande de petits voyous qui confondent le cadre sacré de notre démocratie avec une assemblée générale d’université gauchiste, transformant la discussion parlementaire et la délibération du corps législatif en un happening permanent, violent et vulgaire. Que le théâtre parlementaire ait toujours connu les invectives et les effets de manche, que cela fasse même partie de son folklore, voire de son identité, il n’est pas question de le nier ! Mais le spectacle répugnant qui nous est servi depuis quelques années n’appartient pas à ce registre. L’art oratoire a cédé la place à l’expression pure de la bêtise et de la démagogie ; la virulence du débat d’idées a disparu au profit de la mise en scène du néant.

Mais ce n’est pas encore suffisant. Les dernières élections marquent une étape de plus dans l’avilissement parlementaire. Les sinistres pantins qui ont œuvré ces dernières années sont rejoints par des individus pires encore. À tel point que nous avons dorénavant pour représentants de la nation, sur les bancs qui ont accueilli Clemenceau, Jaurès, Blum, Mendès-France…, une ancienne ministre qui assume avoir trahi la France, des identitaires, des antisémites, des racialistes, au moins un dealer, et jusqu’à un chef de milice factieuse et fascisante. Belle brochette !

Le martyre de la nation

Dimanche 7 juillet, à 20h01, tous les représentants des partis politiques, comme à leur habitude un soir d’élection, sur les plateaux de télévision ou devant les caméras depuis leurs quartiers généraux, ont longuement glosé sur leur victoire ou leur défaite supposées, sur ce qu’ils allaient faire ou pas… en oubliant immédiatement le peuple. Parce qu’il est là le grand perdant de ces élections : le temps d’une campagne, le peuple français, une fois encore, a été tout à la fois dragué, admonesté, cajolé, insulté, flatté, menacé… pour être ensuite abandonné dès les bureaux de vote fermés.

Nous sommes, collectivement, les laissés-pour-compte de la politique.

Les dirigeants politiques sont incapables d’entendre le peuple. Entre surdité et désinvolture, ils n’ont cure de l’intérêt général et ne se préoccupent que de leurs intérêts privés. Ne compte pour eux que la lutte des places. Les grandes envolées lyriques, de tous les côtés de l’échiquier, les promesses de larmes ou de miel, selon le registre et le créneau choisis pour se faire élire, sont toutes pareilles aux flatteries de Maître Renard à l’égard de Maître Corbeau. Malgré la dévaluation de la parole politique, toujours nous leur lâchons le fromage !

Or la frustration augmente un peu plus à chaque itération.
Et elle atteint aujourd’hui un seuil rarement connu.
De tous les côtés, il y a de quoi enrager !
Les dix millions d’électeurs du RN doivent être remontés comme des coucous suisses… ou plutôt des cocus suisses, tant ils doivent avoir l’impression de s’être fait enfler. Les petits arrangements politicards leur ont volé « leur » victoire.
En face, le ressentiment des castors est à son comble. Les électeurs du centre et de droite qui ont dû voter pour les candidats du NFP, comme les électeurs sincèrement de gauche contraints de voter pour les candidats macronistes, tous sommés de mettre dans l’urne un bulletin détesté, contre le RN, assistent maintenant au pire de la politicaillerie partisane. Je gage qu’on ne les y reprendra plus !

Plus largement, c’est tout le système électoral qui ne peut générer que de la frustration. Sa seule vertu, l’assurance d’une majorité stable, a fait long feu avec la tripartition de l’offre politique. Tout l’édifice menace ruine et les seuls points solides sont les bastions inexpugnables des circo-rentes, ces circonscriptions dont le découpage savant permettrait à une chèvre d’être élue dès le premier tour si elle possédait la bonne étiquette – ce qui ne serait peut-être pas si mal quand on voit ceux qui y sont élus.

Le mode de scrutin uninominal à deux tours a ainsi montré ses limites et surtout ses effets pervers avec les alliances tacticiennes destinées uniquement à éliminer un adversaire commun. Car la plupart des citoyens se sont rendus aux urnes pour voter contre. Contre le RN, contre le NFP, contre Macron… mais si rarement pour. Comment bâtir quoi que ce soit sur un tel rejet ?

La tripartition qui nous est imposée est une escroquerie ; l’offre politique n’a peut-être jamais été si biaisée. Ces trois blocs colportent tous ensemble un mensonge mortifère : non ! ils n’épuisent pas l’ensemble des visions du monde à l’œuvre dans l’imaginaire collectif de la nation française. Les trois options laissent de côté d’autres propositions politiques qui pourraient, elles, emporter l’enthousiasme – bien plus que l’insupportable chantage émotionnel auquel nous sommes soumis par le trio infernal Mélenchon-Macron-Le Pen.

Alors que nous sommes toujours plus divisés dans des mondes parallèles qui s’ignorent ou s’affrontent, la classe politique, bien aidée en cela par le microcosme médiatique, persiste à nous enfermer dans nos citadelles d’entre-soi, par clientélisme et cynisme. Le marketing l’a emporté sur le politique.

Il y a urgence à faire émerger un nouveau mouvement qui rallume un enthousiasme dans la nation et puisse suturer les plaies immenses qui traversent le pays. La seule fenêtre, bien étroite, pour y arriver demeure l’élection présidentielle. Autant dire que nos chances sont nulles.

Cincinnatus, 15 juillet 2024

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Cincinnatus

Moraliste (presque) pas moralisateur, misanthrope humaniste, républicain râleur, universaliste lucide, défenseur de causes perdues et de la laïcité, je laisse dans ces carnets les traces de mes réflexions : philosophie, politique, actualité, culture…

10 commentaires sur “Un paysage de désolation”

  1. Bonjour,

    Je regarde le tableau (après avoir lu…) et comme toujours chez Turner la lumière est là, même dans la tempête. Ce qui n’illustre pas la fin de votre propos.

    Je suis moins sévère que vous sur nos représentants, les exceptions confirment généralement la règle, je trouve que la grande majorité de nos élus essaient d’accomplir leur mission (mais ils ne sont que des hommes) et je n’arrive pas à être aussi pessimiste que vous…

    J’ai une nouvelle fois aimé vous lire.

    Pierre

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  2. Une remarque sur les candidats RN.

    Je ne pense pas que le RN récompense ses « militants bourrins », il prend simplement ce qu’il a sous la main. Etre candidat pour le RN c’est risquer la mort sociale (voir l’histoire des restos du coeur) et de fréquents recours au vitrier (ce pourquoi ils n’habitent pas toujours dans leur circonscription). La manne apportée par les nouveaux élus devrait permettre de salarier des permanents plus qualifiés et les chances accrues de victoire d’attirer quelques carriéristes.

    Mais il est toujours possible que la bande à Le Pen claque le pognon en champagne avec les copains (comme d’hab).

    Reste, en effet, que le niveau général ne s’arrange pas et que je ne vois pas poindre ce nouveau parti des hommes intègres et compétents.

    Bien à vous.

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    1. Vous avez parfaitement raison : comme le covid fut une bénédiction pour soixante-dix millions d’épidémiologues, comme le pogrom du 7 octobre et la guerre à Gaza sont une chance pour autant de géopoliticiens et comme le cirque des jeux olympiques sera bientôt une aubaine pour quelques milliards de commentateurs sportifs… et ainsi de suite.

      Néanmoins, me sentant quelque peu visé par votre commentaire, vous reconnaîtrez que je n’ai pas attendu cette semaine pour « faire connaître mon avis au monde entier » (si seulement le monde entier me lisait !), puisque cela va bientôt faire dix ans que je le fais – sans doute est-ce pire, je vous l’accorde !

      Cincinnatus

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  3. j’ai toujours plaisir à lire vos analyses avec lesquelles je suis assez souvent d’accord.

    Les laissés pour compte politique sont je crois majoritaires.

    Le dépassement des clivages droite/gauche autour d’un projet républicain pourrait permettre à ces derniers de croire à nouveau à quelque chose de bien.

    L’élection présidentielle comme vous le suggérez est peut-être la clef, mais sans attache territoriale, sans représentativité dans le pays, sans relais citoyen, difficile de changer en profondeur les choses.

    Peut-être faudrait-il commencer par les échelons territoriaux.

    La réflexion est ouverte.

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  4. Bonnes vacances Cinci.

    Profitez de ces instants irremplaçables avec vos proches, votre chérie, votre fille.

    Et merci pour votre blog, c’est un plaisir de vous connaître. Parfois, je lis vos articles à des amis, comme je lirai un discours ou une préface de Hugo. La finesse de vos analyses, l’humour, la perspicacité, l’humanisme.

    Bonnes vacances et merci.

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  5. « Rien, en tout cas, qui me fasse voir dans ce parti l’incarnation de LA pensée politique républicaine » : quel singulier !

    Derrière le discours balourd, il y aura donc toujours ce fait : « je suis le camp de la République et vous ne l’êtes pas ». Comme d’autres sont le camp du Bien, le camp de la Raison ou le camp de Dieu…

    La bigoterie « républicaine » ne vaut pas mieux que les autres. Et elle vaut sans doute même moins, puisqu’elle se pique d’être critique. Le bigot, voilà l’ennemi !

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    1. Bonjour,

      j’ai du mal à comprendre les raisons de votre agressivité. Quand je parle de « la pensée politique républicaine », je fait référence à un courant philosophique complexe, qui a évolué dans le temps et l’espace, mais que la philosophie politique définit de manière suffisamment claire, comme d’autres traditions intellectuelles et familles de pensée.

      En outre, le premier billet publié ici, il y a bientôt dix ans, s’intitule « Le républicanisme, c’est quoi ? » et, depuis, j’ai consacré les 398 articles suivants à ce sujet… je vous suggère donc d’en lire quelques-uns pour comprendre de quoi je parle. Sauf à ce que mon « discours balourd » ne vous rebute trop, auquel cas, je ne peux que vous conseiller d’aller explorer d’autres rivages plus à votre goût : pourquoi continuez-vous à vous torturer puisque visiblement ma prose n’est pas à votre hauteur ?

      Cincinnatus

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