Une bonne guerre ! 3. Tout est chaos

Le Siège de Paris, Ernest Meissonnier (1884)

Lundi 21 juillet 2025

Toutes les nuits pendant les trois semaines qui suivirent le déclenchement de l’état de siège, le pays vécut des émeutes inouïes. Les centres-villes des métropoles, mais aussi des villes moyennes ainsi que quelques bourgs, subirent des violences à répétition d’un lumpencaïdat depuis longtemps travaillé par les mafias criminelles et religieuses. Chaque soir, casseurs et voyous descendaient dans les rues pour s’attaquer aux boutiques qu’ils pillaient, aux symboles de l’État – quatre préfectures et douze mairies furent incendiées –, aux écoles, aux bibliothèques, aux musées, aux théâtres, aux hôpitaux et jusqu’aux crèches. Le mobilier urbain fut largement vandalisé et des arbres furent même déracinés. Symbole terrible, la statue de la République, à Paris, fut dynamitée. Les émeutiers, pour certains lourdement armés, dévastaient tout mais, surtout, tendaient des guet-apens aux policiers et aux militaires avec lesquels ils voulaient ostensiblement en découdre. En trois semaines, quinze policiers et sept soldats furent tués dans ces combats de rue, provoquant une escalade sans précédent des violences.

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