Pourquoi je pense voter Roussel

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Photo : Joel Saget / AFP

Il y a cinq ans, j’annonçais mon soutien à Jean-Luc Mélenchon qui était, alors, le candidat le plus proche de mes convictions et de ce que je défends ici. Je reconnaissais en lui un authentique républicain et appréciais sincèrement la plus grande partie d’un programme juste et raisonnable. Cela ne faisait certainement pas de moi un fan ni un militant : depuis un moment, j’exprimais mes réserves devant les défauts de l’homme, du candidat et de son mouvement, recevant insultes et menaces de ses adversaires mais aussi de certaines de ses groupies qui ne pouvaient supporter que l’on ne se prosterne pas intégralement devant leur grand homme.
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Macron le laïque, tartuffe de la République

Macron - discours aux Bernardins
Discours aux Bernardins, 9 avril 2018 – Crédits photo : Ludovic Marin/AFP

Macron en porte-étendard de la laïcité ? Que l’on me permette d’être sceptique… même si cette perspective n’est pas tout à fait inenvisageable : l’opportunisme du Président le rend capable de tout ! Non, d’ailleurs, qu’il soit dénué de convictions – ceux qui l’en accusent n’ont pas complètement raison – mais l’adepte du « en-même-temps » peut les sacrifier en apparences si cela lui permet d’atteindre des objectifs tactiques.
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Ils ne pensent qu’à ça !

Ils me fatiguent. Ils ne pensent vraiment qu’à ça. Ça : la présidentielle, l’Élysée, bien sûr ! En pleine crise sanitaire, alors que les hôpitaux craquent et que les gens meurent, ils plastronnent et commencent à jouer des coups de billard à quatorze bandes pour griller leurs adversaires putatifs. L’intérêt général ? peu leur importe, seuls comptent les leurs, d’intérêts bien calculés. Les médias, complices de ce théâtre des vanités, s’en régalent, tirant comme toujours des plans sur la comète qui se révèleront aussi faux que les prédictions de leurs drogues sondagières. On s’en fout, ça fait vendre, coco ! À la même époque il y a cinq ans, ils n’avaient pas encore misé sur Emmanuel Macron et affirmaient haut et fort qu’Alain Juppé serait triomphalement élu… ce en quoi, finalement, ils ne se sont pas tant trompés que cela, la politique appliquée étant peu ou prou celle qu’aurait menée n’importe quel candidat LR. Quoi qu’il en soit, tout ce petit monde a décidé qu’à encore un an et demi de l’échéance, la campagne était déjà lancée. Au secours ! Lire la suite…

Ces incultes qui nous gouvernent

Quel chemin parcouru, génération après génération, dans ce qui ressemble à une course au vulgaire. Sans remonter jusqu’à des temps mythologiques, contentons-nous d’observer cette increvable Ve République et ses monarques successifs. Le Général, homme de plume et d’épée, le normalien banquier-poète Pompidou, le lettré florentin Mitterrand et même l’ingénieur Giscard ou le faussement grossier Chirac qui préférait cacher sa passion des cultures dans sa part d’intime : chacun à sa manière a chéri la culture. Une anecdote amusante : je me suis récemment prêté avec un plaisir pervers à une drôle d’activité – revoir l’ensemble des débats d’entre-deux-tours des élections présidentielles depuis que ce rituel médiatique existe. Ces hommes pouvaient bien s’affronter sur tous les sujets, un consensus les frappait d’évidence : quelles que fussent les économies à promettre, incontinents, pour se faire élire, tous s’accordaient à ne pas toucher aux budgets de l’éducation ni à diminuer le nombre des enseignants. Saine lucidité ! Continuer la lecture de Ces incultes qui nous gouvernent

Le cas Montebourg

MontebourgNom : Montebourg
Prénom : Arnaud
Surnom : « L’Homme à la Marinière »… mais, en général, c’est plutôt lui qui en donne aux autres
Parti : Parti socialiste (paie ses cotisations par nostalgie, à moins que…)
Famille de pensée politique : Démondialiste made in France

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Le cas Mélenchon

Avec ce billet, j’inaugure une série de portraits de femmes et d’hommes politiques contemporains : qui sont ces drôles de personnages tragiques qui aspirent à nous gouverner ?

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Jean-Luc_Mélenchon_(Place_au_Peuple)_001_(redécoupé)

Nom : Mélenchon
Prénom : Jean-Luc
Surnom : « Méluche » (pour ses amis), « Méchant con » (pour ses ennemis)
Parti : Parti de Gauche (cofondateur)
Famille de pensée politique : Socialiste et républicain de gauche

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La danse du centre

Il y a quelques mois, j’ai proposé une analyse des guerres idéologiques qui se jouent à gauche et à droite, ainsi que des recompositions qui s’organisent entre les différents courants de pensée qui s’y affrontent. Alors que j’y montrais la vacuité du clivage gauche-droite en ce qui concerne les représentations idéologiques, pourquoi n’avoir pas fait une place particulière au centre dont un certain nombre de membres défendent eux aussi le dépassement des vieilles catégories et la formation de nouveaux regroupements ?

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Que faire ?

Ce titre léniniste résume l’abattement général chez les républicains[1] sincères.
Où que l’on se tourne, cette même question : « que faire ? »… qui vaut toujours mieux qu’un « à quoi bon ? » résigné.
Prenons-nous à rêver un instant à la manière dont les événements pourraient tourner en notre faveur, quitte à faire preuve d’une bonne dose d’idéalisme, d’angélisme ou de naïveté – appelez cela comme vous voulez.

D’abord, nous remportons la guerre idéologique.

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Le rendez-vous manqué

Le 26 septembre aurait dû se tenir une conférence à l’initiative de Jean-Pierre Chevènement et rassemblant, entre autres, Nicolas Dupont-Aignan, Arnaud Montebourg et Jean-Luc Mélenchon. Hélas !, la défection de ce dernier a conduit à l’annulation de l’événement.

L’erreur de Mélenchon

Comme Jean-Pierre Chevènement, je milite pour un rapprochement de ce qu’il appelle « les républicains des deux rives ». Je ne peux donc que regretter la décision de Jean-Luc Mélenchon. Au nom de schémas de pensée usés, il préfère l’entre-soi au dialogue. Pire : il définit ses alliances en fonction d’étiquettes et non selon des convergences idéologiques. C’est ainsi qu’il choisit de regarder du côté d’EELV, voire des identitaires de gauche, avec qui, en réalité, il ne partage que le mot « de gauche » mais aucune des idées. Au risque de brouiller totalement son discours et de se laisser entraîner dans des aventures qui ne sont pas les siennes.

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