Marine Le Pen : le coup de théâtre… de trop ?

afp.com / Thomas Samson

Marine Le Pen condamnée. Le 31 mars, la favorite pour la prochaine élection présidentielle a été reconnue coupable de détournement de fonds publics et de complicité de ce délit dans l’affaire des assistants de parlementaires européens issus de son parti. Sa peine pour l’utilisation illégale de ces quatre millions d’euros au profit du parti : quatre ans de prison, dont deux ferme sous bracelet électronique, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité. Et surtout l’exécution provisoire de la peine d’inéligibilité : l’appel n’est pas suspensif. Quoi qu’elle fasse, en attendant le jugement en appel, Marine Le Pen est inéligible. La culpabilité de Marine Le Pen fait moins parler que cette exécution provisoire qui l’évince, a priori, de l’élection de 2027.

(Chacun voit dans ce jugement ce qui lui convient, en fonction de son orientation idéologique. C’est formidable, l’idéologie : on découpe dans le réel les motifs qui nous plaisent selon les petits traits que l’idéologie y dessine, puis on recoud une nouvelle trame en suivant le modèle qu’elle donne, et on peut ainsi faire passer le nouvel ouvrage pour plus réel que le réel ; ainsi ne sont conservés que les éléments qui nous arrangent et on occulte volontairement tout ce qui pourrait aller à l’encontre de nos convictions.)

L’espace public est saturé des indignations du camp lepéniste – pourtant peu avare, d’habitude, de critiques contre le « laxisme des juges » –, qui a immédiatement contesté la décision du tribunal, reprenant l’antienne de la « persécution judiciaire » par des « magistrats politisés » qui ont voulu « se faire Marine Le Pen ». Jusqu’ici, nihil novi sub sole. Il faut néanmoins noter que cette rhétorique ne se limite pas aux cadres, militants et électeurs du RN. Les critiques virulentes viennent aussi, plus largement, de la droite tendance LR… et même d’une partie de LFI et de Jean-Luc Mélenchon qui pilonnent régulièrement l’institution judiciaire et les juges, et, d’une certaine manière, soutiennent Marine Le Pen dans cette situation, opposant, comme elle, les urnes et les tribunaux, le peuple et les juges – il faut dire le chef des insoumis pourrait bientôt subir le même sort dans une affaire étrangement similaire. Plus étonnant encore : alors que la macronie s’est murée dans le silence, le Premier ministre s’est dit « troublé »…

Il n’en faut pas davantage pour altérer encore plus le climat déjà délétère entre la Justice et les politiques, qui dissémine ses métastases dans toute la société. Depuis Nicolas Sarkozy et « les petits pois », puis l’affaire Fillon, une bonne partie de la droite assume ouvertement son mépris et sa haine envers les « juges rouge », bien que cette vision se révèle largement fantasmée : il suffit de regarder les résultats des élections professionnelles et la représentativité réelle du syndicat de la magistrature, épouvantail sans cesse agité par les ennemis des magistrats.

Les attaques répétées contre les magistrats et l’institution judiciaire par toute une partie de la classe politique en sapent les fondations déjà bien fragiles et ce nouvel épisode rend plus amer encore le divorce entre le peuple et la Justice. Sentiments d’injustice et d’impunité éliminent le peu qui reste de confiance envers l’institution, en se développant de toutes parts : du côté lepéniste, on voit dans la condamnation de la championne la volonté des juges de prendre le pouvoir et de se payer Marine Le Pen qui subirait une peine disproportionnée et politique ; alors que, pour les antilepénistes, les rodomontades et vociférations sont perçues comme l’expression d’une volonté de se placer au-dessus des lois et de vouloir s’arroger une impunité illégitime, sous couvert de son statut d’élue et de candidate à la présidentielle. Dans les deux cas, sentiment d’impunité et d’injustice convergent, se carambolent et amplifient le dégoût, la défiance et le ressentiment.

Jusqu’à dépasser toutes les bornes de la décence. Le respect de la chose jugée a depuis longtemps disparu des mœurs des politiques comme des citoyens. Mais les accusations lancées publiquement contre les magistrats prennent une tournure extrêmement inquiétante, au point qu’ils subissent des menaces gravissimes, que des noms sont jetés en pâture aux plus fanatiques et qu’une protection policière a dû être déployée le jour même du verdict. Le CSM, fait rare, a même pris la parole contre les remises en cause de l’indépendance de la justice.

Je ne saurais donc discuter du bien-fondé juridique de la décision des juges, d’abord parce que je préfère demeurer humble dans un domaine que je ne maîtrise que très imparfaitement, ensuite et surtout, parce que je respecte la décision de l’appareil judiciaire : je refuse de participer à la mise à bas des institutions. Tout juste puis-je m’interroger sur la nécessité de l’exécution provisoire dans ce cas précis – question loin d’être triviale, contrairement à ce que laissent entendre les convaincus des deux camps [1].

En revanche, je regrette que le débat public laisse si peu de place aux faits qui ont entraîné cette condamnation : le détournement d’argent public érigé en système. Marine Le Pen a fauté, il est normal qu’elle paie. Dominique Strauss-Kahn, Alain Juppé, Jérôme Cahuzac, François Fillon… d’autres ont été condamnés avant elle, d’autres destins politiques ont été contrariés, d’autres carrières ont été détruites… (la plupart s’en sont remis, d’ailleurs). Les élus doivent faire preuve d’une exemplarité absolue ; ils ne sont pas au-dessus des lois. Au contraire ! la Justice ne doit pas trembler et doit se montrer d’une sévérité exemplaire avec les représentants qui trahissent la confiance des citoyens. Marine Le Pen elle-même, d’ailleurs, a toujours plaidé pour une lutte rigoureuse contre la corruption politique. L’exigence de probité vaut pour tous.

Pour éviter la contradiction et s’exonérer de la fermeté qu’elle a toujours prônée contre ses adversaires, sa défense médiatique repose sur l’opposition apparente entre souveraineté nationale, c’est-à-dire démocratie, et État de droit. Ainsi nous abreuve-t-on depuis la semaine dernière de cette tension : les juges auraient pris le pouvoir en empêchant la volonté générale de s’exprimer lors de la prochaine élection présidentielle. J’ai beaucoup de mal à me laisser persuader par cette histoire.
D’abord parce que dans une République comme la nôtre, normalement, les deux, démocratie et État de droit, vont nécessairement de pair. Les délits et crimes sont jugés au tribunal ; la vision du monde et le programme politiques sont jugés dans les urnes. Il n’y pas opposition mais complémentarité.
Ensuite, parce que j’y vois une nouvelle occasion de confondre démocratie et élection, alors que leurs rapports sont bien plus complexes et qu’on ne peut réduire la première au second [2].
Soit dit en passant, une élection présidentielle sans Marine Le Pen serait-elle beaucoup plus faussée qu’elles ne le sont déjà toutes, avec l’offre politique profondément biaisée que nous subissons et qui explique pour beaucoup l’exaspération générale, la généralisation de l’« à quoi bon ? » et le refuge dans l’abstention ?
Enfin, puisqu’il faut encore le rappeler, c’est le législateur qui a défini le délit et les peines attachées. Marine Le Pen a été condamnée en vertu d’une loi votée par les représentants de la nation et appliquée au nom du peuple.

Or, de nation ni de peuple, il n’y a plus aujourd’hui. Le problème de fond, c’est la corruption généralisée de l’esprit civique. Corruption des élus qui ne font plus preuve d’aucune vertu civique ; corruption du peuple qui a renoncé à se constituer en nation de citoyens et préfère demeurer une foule d’individus-consommateurs de divertissements spectaculaires. Et la politique elle-même se réduit à un divertissement. Ce jugement prend ainsi l’inquiétant visage d’un nouveau coup de théâtre dans une vie politique devenue un mauvais spectacle qui n’arrive pas à rester au niveau de la concurrence netflix. On consomme la politique comme une série avec ses rebondissements improbables ou cousus de fil blanc. Les écrans aplanissent tout : toutes les images se valent, le réel se confond avec la fiction dont les codes envahissent la Cité.

Ainsi s’échauffent les esprits à chaque péripétie inattendue qui vient bouleverser l’histoire telle qu’elle semblait devoir se dérouler. Il faut pourtant cesser de se prêter complaisamment à ces enfantillages : les « séismes politiques » n’ébranlent rien du tout. Les grandes exaltations du moment ne sont que du chiqué. On se souvient, au lendemain du 21 avril 2002, des déclarations au lyrisme surjoué sur le thème « le fascisme ne passera pas » et des manifestations d’une jeunesse qui, dans son immense majorité, n’avait pas daigné participer au scrutin : ces gesticulations ne furent qu’un moyen opportun de se donner bonne conscience en se voilant la face. Et à chaque fois, c’est la même blague : certains (les mêmes) s’illusionnent sur leur héroïsme et se fabriquent à peu de frais une légende de résistance et des titres de gloriole… quand les autres remâchent leur humiliation. Ces bouffées de vapeur collectives ne sont que l’écume, le symptôme risible de mouvements bien plus profonds et plus sérieux qui travaillent le temps long… et dont on ne s’aperçoit que quand il est trop tard.

Mais, dans la société de l’obscène, les dieux du divertissement réclament toujours plus de sacrifices, toujours plus de retournements de situation pour mieux captiver l’audience. Alors le rythme, déjà frénétique, du défilement d’images sensationnelles s’accélère encore. Deux ans avant l’élection présidentielle, tout peut arriver. À plusieurs reprises, j’ai écrit ici que la probabilité que Marine Le Pen ne soit pas candidate en 2027 n’était pas négligeable, qu’elle n’était pas à l’abri d’une trahison, d’un faux-pas ou d’une décision de justice qui l’empêche de se présenter. Et, de même que j’ai toujours envisagé cette possibilité d’une incapacité de Marine Le Pen à se présenter, de même aujourd’hui je ne parierais pas qu’elle ne sera pas candidate dans deux ans : nous ne sommes pas à l’abri d’un nouveau coup de théâtre, hélas. Cette hystérisation de la vie politique est un poison violent.

Quoi qu’il en soit, quelles sont les conséquences possibles de cette éviction de la favorite de la plus importante de nos élections ? Vraisemblablement, les deux autres personnages principaux des épisodes précédents de cette farce tragique, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, ont de grandes chances de ne pas y participer non plus. En l’absence des trois premiers rôles, la scène paraît bien vide… et la politique a ceci de commun avec la nature qu’elle déteste le vide. Moult protagonistes secondaires piaffent en coulisse dans l’espoir de briller… plus dure sera la chute.

L’électorat de Marine Le Pen a peu de chance de se tourner unanimement vers le dauphin Bardella. Trop jeune, inexpérimenté, le président du RN a beau bénéficier d’un certain « capital sympathie », comme disent les charlatans du marketing politique, il n’a pas encore su tisser le lien affectif avec les Français que Marine Le Pen a mis des années à créer… et qu’il ne faut pas confondre avec une volatile popularité sondagière. Marine Le Pen a fini par se faire aimer d’une grande partie du peuple – et cela, aucun autre dirigeant politique actuel n’y a réussi, pas même Jean-Luc Mélenchon à qui les fans les plus convaincus montrent une forme de dévotion mais pas une affection de la même nature.

Marine Le Pen a beau tenter d’étouffer les velléités égotique dans sa famille politique, la bataille de succession a nécessairement débuté et les ambitions s’affûtent autant que les couteaux depuis longtemps prêts à sortir. Les rivalités et haines recuites vont pouvoir sourdre plus fortes que jamais et, malgré la discipline partisane, il y a peu de chances que les différents courants et les nombreuses écuries ne finissent par s’entre-tuer (tant mieux diront certains). Je doute que Marion Maréchal ni Éric Zemmour, chacun chez soi, aient versé une quelconque larme à l’annonce du jugement.
Avec la perspective de cette guerre fratricide, la droite tendance LR, pour sa part, devrait en profiter pour essayer de ramener dans son giron tous ceux qui l’ont quittée ces dernières années… or elle se trouve dans une situation assez semblable : éclatée, sans vision ni idée autres que la lamentable concurrence des ego boursouflés de chefaillons sans envergure, sa capacité de séduction sombre dans les abîmes.
Quant à Jean-Luc Mélenchon, depuis le tournant idéologique identitaire, il a choisi de s’enfermer dans la drague de clientèles précises qui n’ont pas grand-chose à voir avec l’électorat lepéniste qu’il a renoncé à conquérir et dont il s’est trop souvent servi comme boucs émissaires. Il peut toujours essayer de revenir au « populisme » qu’il avait un temps théorisé, avec une stratégie « attrape-tout » et en servant un nouveau discours plus en phase avec les besoins et attentes populaires, mais la greffe a bien peu de chances de prendre. Et puis, encore une fois, sa candidature est très loin d’être assurée et les chances sont élevées qu’une guerre de succession s’ouvre également de ce côté-là.
Passons sans nous attarder sur les autres partis, de la macronie au PS, qui sont à tel point décrédibilisés et honnis dans l’électorat lepéniste qu’ils n’ont aucune chance. Fermez le ban.

Paradoxalement, l’horizon paraît ainsi à la fois très ouvert et complètement bouché, et les nuées qui s’amoncellent et ferment la perspective annoncent de dangereuses tempêtes. La France va mal et les Français souffrent mais aucun dirigeant politique ne parle des vrais sujets, n’ose dire ce que tout le monde voit, n’ose s’adresser au peuple avec franchise ni en traiter les membres comme des citoyens adultes et responsables. Le sentiment général – et généralement légitime – qui prévaut est qu’on nous dérobe notre souveraineté ; et, au sein de notre nation, l’électorat de Marine Le Pen représente sans doute la part qui vit cette confiscation le plus cruellement. Avec cet événement, cette France-là se sent une fois de plus spoliée. Parce que ce n’est pas la candidate des gagnants de la mondialisation, des privilégiés des centres-villes et des métropoles, des « premiers de cordée » et de la « start-up nation », des nouveaux damnés de la Terre et du lumpencaïdat, ni des heureux membres du Camp du Bien© qui a été évincée de la prochaine élection présidentielle. C’est celle de la France de la désindustrialisation et de toutes les périphéries, la France qui souffre, qui peine, qui subit une insécurité totale : économique, sociale, culturelle…, la France qui a l’impression de n’avoir pas voix au chapitre, d’être méprisée. Celle à qui on a déjà volé son vote en 2005. Il y a tout juste vingt ans, pour la première fois, elle pensait avoir gagné. Dans l’esprit de ces Français, à l’époque, ils ont voté et on s’est assis dessus ; maintenant, on ne les laisse même plus voter.

Il faut toutefois faire attention aux abus de simplicité comme il y a des abus de faiblesse : cette France périphérique n’est pas monolithique. Les profondes fractures nationales la traversent aussi et, si elle rassemble une très grande partie des partisans de Marine Le Pen chauffés à blanc par cette décision de justice, elle comporte également en son sein de nombreux citoyens écœurés par le vacarme qui en découle. Pour ces derniers, les élus – Marine Le Pen et tous les autres – ne sont pas au-dessus des lois. Attachés à la tranquillité de leur existence, à leurs habitudes, ils n’aiment rien moins que l’agitation médiatique, et la radicalisation des positions au sein du camp lepéniste trouve un écho dans la défiance accrue qu’ils éprouvent pour l’ex-future-candidate. Dans les villes moyennes et petites, dans les bourgs et dans les villages, les positions se durcissent, les tranchées se creusent encore, entre partisans électrisés par le jugement et opposants énervés par le tapage. La fragmentation de notre société en mondes parallèles qui s’éloignent et se détestent chaque jour un peu plus trouve dans ce coup de théâtre politique un nouvel accélérateur.

Écorchés, les électeurs de Marine Le Pen vont-ils se réfugier dans l’abstention ? C’est bien probable, au moins pour certains : nous avons là une formidable machine à alimenter le « à quoi bon ? ». Mais le niveau rarement atteint de ressentiment et de colère pourrait tout aussi bien en faire basculer beaucoup dans la revendication violente. Une partie du peuple va-t-il sortir de son lit ? (Le lit confortable de la culture de l’avachissement, aussi bien que le lit de la rivière qui déborde et emporte tout sur son passage.) L’épisode amer des Gilets jaunes demeure dans les mémoires des dirigeants politiques et des acteurs de l’époque. Peut-il être rejoué d’une autre manière ? L’assaut du Capitole et les exubérances du président des États-Unis sont regardés avec condescendance de ce côté de l’Atlantique ; les Américains en général et les troupes trumpiennes en particulier passent un peu vite pour une bande d’incultes, de crétins, de débiles, de dégénérés… en France, ce genre d’outrances seraient bien sûr inimaginables. Vraiment ?

L’effacement forcé de Marine Le Pen serait-il l’occasion de voir apparaître sur la scène politique une nouvelle figure capable de rafler la mise, comme le fit Emmanuel Macron en 2017 ? Nous avons peut-être là l’opportunité unique pour une personnalité authentiquement républicaine d’entendre les griefs et les attentes de la nation et de lui répondre sérieusement – de proposer une vision du monde susceptible de rassembler le peuple, sans sombrer dans la démagogie.

Hélas, c’est plus sûrement la porte ouverte au pire. Tout un pan de la population française est au bord de la rupture, chauffée à blanc, sans doute prête à se jeter dans les bras du premier démagogue venu. Qu’on continue donc de cracher à la gueule des gens, de les traiter de « fachos », de « nazis », de « racistes », simplement parce qu’ils sont en colère, parce qu’ils ont peur, parce qu’ils souffrent et qu’ils ne perçoivent aucun débouché politique à leur souffrance ! La situation est explosive. Pire, sans doute, qu’avant la flambée des Gilets jaunes. Les institutions, ces garde-fou indispensables, sont en ruine ; les figures d’autorités qui y sont attachées ont perdu toute crédibilité et toute légitimité. La République croule et ses principes fondamentaux ne sont plus ni compris ni partagés, sapés de toutes parts par ses ennemis (néolibéraux et identitaires) : liberté, égalité, fraternité, justice, solidarité, laïcité… Et pendant ce temps, la classe politique la plus déplorable que nous ayons connue s’agite dans le vide de sa pensée, croyant livrer un spectacle divertissant. Que tout cela est pitoyable !

Cincinnatus, 7 avril 2025


[1] Je recommande la lecture de l’interview très nuancée de Benjamin Morel : « La peine d’inéligibilité avec exécution provisoire de Marine Le Pen a forcément une dimension politique ».

[2] Je l’ai moult fois expliqué. Lire, par exemple : « Malaise dans la représentation : 5. Élection ».

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Cincinnatus

Moraliste (presque) pas moralisateur, misanthrope humaniste, républicain râleur, universaliste lucide, défenseur de causes perdues et de la laïcité, je laisse dans ces carnets les traces de mes réflexions : philosophie, politique, actualité, culture…

Une réflexion sur “Marine Le Pen : le coup de théâtre… de trop ?”

  1. Principe d’autonomie du parlementaire : l’élu du peuple doit rendre compte de ses activités au peuple et seulement à lui. Ou, en attendant la prochaine élection, aux autres élus du peuple installés en parlement. D’où l’autonomie disciplinaire, le régime des immunités judiciaires, l’absence de tout texte fixant ce que doivent être les activités des assistants parlementaires…

    Ici un tribunal s’est estimé compétent pour juger ce que devaient être ces activités. Qui est-il pour juger qu’un assistant ne sert pas son député en servant son parti ?

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