La France et ses Juifs

L’olivier planté en hommage à Ilan Halimi, tronçonné dans la nuit du 13 au 14 août.

Depuis le pogrom du 7 octobre 2023 – le pire assassinat de Juifs de toute la période qui nous sépare de la Deuxième Guerre mondiale –, nous assistons à une dramatique multiplication des actes antisémites. Tout particulièrement en Occident, en Europe… et en France.

L’insécurité antisémite

Cet été, entre autres : le contrôleur aérien qui scande « free Palestine » dans les oreilles d’un pilote israélien ; les adolescents français sortis de l’avion par la compagnie aérienne espagnole et leur accompagnatrice menottée, sans réaction de la diplomatie française – c’est le ministère israélien des affaires étrangères qui a réagi ! – ; les cent-cinquante gamins israéliens en vacances refusés à l’entrée d’un parc de loisirs qu’ils avaient réservé à l’avance à Porté-Puymorens ; le mémorial de la Shoah de Lyon profané ; l’olivier planté à Épinay en hommage à Ilan Halimi – enlevé, torturé et assassiné dans des conditions atroces en 2006 –, tronçonné dans la nuit du 13 au 14 août : le choix de ses parents de l’enterrer loin de la France était alors une gifle au visage de notre nation, une gifle parfaitement compréhensible et surtout méritée… depuis, la situation a encore empiré.

Et puis, de manière générale, les injustes persécutions contre des entreprises israéliennes (Le Bourget…), des chercheurs ou des artistes dont les interventions ont été annulées sans autre raison que leur nationalité, les intimidations, les insultes, les menaces, les violences devenues quotidiennes… Toutes les semaines, presque tous les jours, une vidéo sur les réseaux sociaux, un témoignage. Les aveugles, les naïfs et les complices évoquent autant de « faits divers » pour mieux évacuer la gangrène qui attaque notre pays. Comment peut-on encore prétendre que ce ne sont que des incidents isolés ?

2018 : 541 actes antisémites recensés (+74 % vs 2017).
2019 : 687 (+27 %).
2020 : 339 (-51 %, COVID-19).
2021 : 589 (+74 %).
2022 : 436 (-26 %).
2023 : 1 676 (+284 %, dont les trois quarts après le 7 octobre).
2024 : 1 570 (janvier-octobre, +192 % vs 2023).
2025 (janvier-mai) : 504 (-24 % vs 2024, mais +134 % vs 2023) [1].

Plus de la moitié seraient liés au conflit israélo-palestinien, que chacun clame, dans une formidable tartufferie unanime, ne pas vouloir « importer » ici.

Protéger nos concitoyens

Normal que les Français juifs aient peur – et je parle bien de « Français juifs » et non pas de « Juifs de France » ou je ne sais quel syntagme stupide qui ne vise qu’à les isoler : en République laïque, il n’existe rien de tel que des « Juifs de France », pas plus que des « musulmans de France » ou autres billevesées, mais seulement des Français dont la confession ne relève que des convictions intimes.

Normal, donc, qu’ils aient peur… et qu’ils quittent les territoires gagnés par l’antisémitisme et l’islamisme. Qu’ils quittent les écoles publiques où leurs enfants sont en danger. Qu’ils quittent la France. 21 960 Français juifs ont décidé de faire leur alyah, d’émigrer en Israël, entre 2017 et mai 2025 [2], avec une très forte augmentation après ce funeste octobre 2023. Sans compter ceux qui ne partent pas pour Israël mais pour d’autres contrées qui leur semblent plus accueillantes. Les antisémites, avides de toujours inverser victimes et bourreaux, s’empresseront de parler de « désertion » ou de « repli communautaire », alors qu’il ne s’agit que d’un naturel réflexe de survie.

Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et accorder tout aux Juifs comme individus ; il faut qu’ils ne fassent dans l’État ni un corps politique ni un ordre ; il faut qu’ils soient individuellement citoyens.

La célèbre saillie assimilationniste (quoique le concept, depuis, soit devenu sulfureux) lancée par le comte de Clermont-Tonnerre à l’Assemblée le 23 décembre 1789 demeure dans les mémoires. On en oublie, cependant, souvent la suite : « Mais, me dira-t-on, ils ne veulent pas l’être. Eh bien ! S’ils veulent ne l’être pas, qu’ils le disent, et alors, qu’on les bannisse. Il répugne qu’il y ait dans l’État une société de non-citoyens et une nation dans la nation. » Cette suite s’appliquerait aujourd’hui fort bien à toute une partie des antisémites eux-mêmes !

Pas plus maintenant qu’à l’époque de Clermont-Tonnerre, il ne doit y avoir de traitement de faveur envers les Français juifs parce qu’ils seraient juifs ; il doit y avoir, au contraire, une égale attention à tous les citoyens et l’assurance par l’État de leur sécurité pour tous ceux qui sont menacés. Or la sécurité des Français juifs n’est pas correctement assurée : l’État et la nation doivent apporter à nos concitoyens leur soutien sans réserve face à cet antisémitisme qui se déploie ouvertement.

LFI et ses alliés : le clientélisme antisémite

Rappelons les trois équations de l’antisémitisme :

L’antisémitisme barbu : Juifs = Israël = méchants.
L’antisémitisme brun : Juifs = étrangers = méchants.
L’antisémitisme rouge : Juifs = argent = méchants. [3]

L’antisémitisme brun d’extrême droite existe évidemment toujours. Mais il n’est pas celui que les Juifs craignent le plus… à juste titre !

En effet, si l’antisémitisme rouge de gauche existe depuis longtemps, c’est lui, par la coalition qu’il forme dorénavant avec l’antisémitisme barbu islamiste, qui représente le plus grand danger. Des partis politiques dits « de gauche » reprennent fièrement le flambeau doriotiste, LFI en tête. On peut légitimement s’interroger sur cet antisémitisme systémique au sein du mouvement mélenchoniste (systémique et non pas « résiduel » comme le gourou de la secte a pu qualifier avec mépris la résurgence violente de l’antisémitisme en France) : pur électoralisme ? stratégie de fracturation identitaire de la nation pour aboutir au chaos et prendre le pouvoir sur les ruines ? réelle adhésion idéologique ? et puis tout cela est-il fait gratuitement ou peut-on soupçonner des contreparties financières offertes par les soutiens connus des islamistes (Iran, Qatar…) pour cette efficace sous-traitance idéologique ?

Plus de neuf Français juifs sur dix considèrent que LFI alimente l’antisémitisme. Et ils ont raison ! Toutes les digues, toutes les précautions oratoires semblent avoir sauté : même le Jean-Marie Le Pen de la grande époque du « détail de l’histoire » et de « Durafour crématoire » n’aurait osé se lancer dans des provocations aussi explicites, aussi directement violentes que ce que nous infligent les cadres de LFI lancés dans une course à qui sera le plus ignoble.

L’impunité dont jouissent des députés nationaux et européens de ce parti factieux qui repoussent chaque jour un peu plus loin les limites de l’obscénité est devenue hallucinante. Sur les réseaux dits sociaux comme sur les plateaux des chaînes de désinformation continue, ils déversent leur boue antisémite sans frein ni contradiction, chacun trouvant parfaitement normal qu’un représentant de la nation colporte les mensonges élaborés par nos ennemis à Téhéran et Doha. Alors qu’ils devraient être jugés pour trahison, les députés LFI – l’égérie islamiste Rima Hassan en tête, avec dans son sillage, qui pavanent et se poussent du col pour mieux briller dans la lumière sépulcrale de la haine, la meute répugnante de demi-débiles et de complets salauds – posent explicitement des cibles dans le dos de nos compatriotes juifs. Ce sont des criminels.

Ne soyons toutefois pas sectaires : en cette matière, comme en d’autres, LFI bénéficie de l’immarcescible soutien d’EELV où l’antisémitisme et les sympathies pour les terroristes, sous couvert de détestation commune de l’Occident, sont à peu près assumées – ce qui fait des Verts, dans tous les pays occidentaux, les partis privilégiés pour les opérations d’infiltrations islamistes. Sans oublier, bien sûr, la complicité silencieuse du PS, dont les cadres juifs comme Jérôme Guedj se font copieusement insulter et violenter par les nervis de LFI à chaque manifestation, sans que cela ne dérange la direction d’un parti dont aucune bassesse ne devrait plus nous étonner. Cette complicité d’EELV et du PS s’avère peut-être au moins aussi grave que l’antisémitisme publiquement affiché de LFI et elle rend ces partis dorénavant tout aussi infréquentables que leur allié.

La propagande islamiste et ses petits télégraphistes

L’alliance est détestable des antisémites rouges et des antisémites barbus. Elle offre une fausse légitimité tout à fait insupportable au vieux fond antisémite présent dans l’islam que les islamistes propagent sans retenue. L’islamisation croissante de nombreux territoires, qu’ils soient géographiques ou non (entreprises, associations, institutions, médias… et surtout esprits), et le refus cynique de toute maîtrise de l’immigration sont aujourd’hui les principales sources de la flambée d’actes antisémites. Le conflit à Gaza n’est qu’un prétexte ; l’antisionisme n’est que le faux-nez de l’antisémitisme : l’assimilation identitaire des Juifs à Israël et d’Israël à son gouvernement permettent de se donner bonne conscience et de passer vite fait mal fait une couche translucide de moraline sur ce qui ne demeure que la bonne vieille haine du Juif.

Ainsi peut-on parader un peu partout dans le monde occidental – et singulièrement en France, dans les rues de Paris – en appelant à la destruction pure et simple d’un État-nation (« de la rivière à la mer » est un slogan génocidaire !), à l’installation d’un califat mondial, à l’intifada (c’est-à-dire au soulèvement, à l’insurrection), à la mort des Juifs et autres joyeusetés, sans sourciller et avec l’assentiment suicidaire de toute une partie de la classe politique, qui se croit révolutionnaire à peu de frais, et des enfants de la bourgeoisie, enivrés de ces bouffées meurtrières de bien-pensance sur des campus universitaires qu’ils terrorisent par leur violente stupidité… sans même se rendre compte que tous ces imbéciles sont les jouets consentants de nos ennemis. Après tout, les manipulations qui ont l’heur de trouver des objets volontaires se montrent les plus efficaces. 

Si les Dieudonné et autres Soral profitent pleinement de l’atmosphère générale pour faire fructifier leur petit business, ils sont rejoints par une kyrielle d’autres « influenceurs » téléguidés par l’Iran et les pétromonarchies du Golfe – Qatar en tête –, depuis longtemps passés maître en entreprises de déstabilisation de notre pays. Rumeurs, fausses informations, vidéos truquées, fausses images créées par IA ou venant de sources qui n’ont rien à voir se répandent sur les réseaux sociaux et sont complaisamment relayées par les médias « traditionnels » qui participent à la funèbre course au buzz.

Dans la société de l’obscène, l’accumulation hypnotique d’images et de vidéos court-circuite la pensée pour confisquer l’attention, ne parler qu’à l’émotion et ainsi déshumaniser l’autre. Les réactions épidermiques, hystériques, aux images manipulées, et conçues pour cela, confortent la bonne conscience mais éteignent toute empathie, toute compassion… ou plutôt les rendent à la fois sélectives et fausses. Les images mentent, les chiffres délirent – tout le monde s’en fout : du moment que cela va dans le « bon sens », que cela confirme ce dont on est par avance persuadé. Il s’agit juste de se faire du bien, de se défouler et de se donner des bonnes raisons pour justifier ses (ex)actions.

Il suffit de réactiver les vieux réflexes antisémites et les mensonges afférents sur les méchants Juifs, toutes les caricatures qui ont servi dans l’histoire à construire ces boucs émissaires idéaux (les Juifs qui tuent des enfants et contrôlent le monde grâce à leur argent… vieille antienne mais, après tout, c’est dans ce genre de vieux pots qu’on fait les soupes les plus immondes) et à déshumaniser le Juif. Alors peu importe la réalité d’une image, son authenticité, du moment qu’elle provoque une émotion, le but est atteint et tout le monde est content. C’est la vérité qu’on enterre, sous les vivats unanimes de la masse pleine de ressentiment qui exulte. Je hais les foules sentimentales.

L’inversion des victimes et des bourreaux

Militants et sympathisants politiques, bobos bien blancs, bien proprets… reprennent ainsi mot pour mot les mêmes mensonges conçus à Téhéran et diffusés par tous les canaux islamistes, expliquent doctement qu’Israël est un État raciste où règne l’apartheid, qui est responsable d’un génocide et qui anéantit le peuple de Gaza par une famine qu’il entretient.

Tout cela est faux.

Il n’y a aucun « apartheid » en Israël où les Arabes sont libres et respectés, sont représentés à la Knesset, jouissent de droits qu’aucun Juif ne saurait espérer dans un pays arabe. Il n’y a pas plus de génocide à Gaza où la population n’a cessé d’augmenter à grande vitesse depuis le retrait d’Israël en 2005. L’aide alimentaire étant détournée et confisquée par les terroristes du Hamas et leurs alliés, y compris à l’intérieur des ONG soi-disant « humanitaires » et des organisation affiliées à l’ONU !, c’est à eux qu’il faut s’en prendre si des Gazaouis ont faim… ce qui reste très largement à prouver tant les informations qui filtrent malgré la propagande active du Hamas montrent qu’il s’agit encore là d’une fable destinée aux pénitents occidentaux.

Encore une fois, ces manipulations – aussi énormes soient-elles – marchent d’autant mieux que beaucoup ne demandent à qu’à y croire. Les informations du Hamas sont jugées plus fiables que celles d’Israël et reprises sans question ni analyse, comme parole… divine ! Inculture ou mauvaise foi ? Les petits télégraphistes des djihadistes cumulent sans doute les deux. L’inversion de la valeur accordée à un discours est flagrante : ce n’est pas la source qui fait la qualité d’une information mais sa cible. Ainsi voit-on relayée sans filtre la parole du Hamas parce qu’elle attaque les Juifs.

Ce qui est bien, c’est que tout est la faute des Juifs, même l’antisémitisme ! Il est de bon ton de nier le pogrom du 7 octobre, de le relativiser, de mettre un signe égal entre les morts, en tordant jusqu’à le briser le pourtant très juste « toutes les vies se valent », ce qui permet à nos bonnes consciences d’expliquer doctement que la mort d’un enfant israélien n’est pas plus scandaleuse que celle du terroriste qui l’a étranglé. Ou qu’une otage violée dans les tunnels sous Gaza équivaut à un assassin jugé et emprisonné par Israël. A-t-on, d’ailleurs, entendu nos néoféministes exprimer leur colère le lendemain du 7 octobre 2023, après les viols et meurtres de tant de femmes ? #Metoo ne vaut visiblement pas pour les femmes juives, indignes du statut de victimes !

Dans ces conditions, la discussion devient impossible, le débat empoisonné. Il y a plusieurs mois, lors d’un déjeuner avec une collègue et amie dont j’apprécie pourtant la grande intelligence, la finesse, la subtilité, la lucidité sur la plupart des sujets, m’a assené avec un aplomb formidable à propos du 7 octobre : « il faut comprendre : à force d’être humiliés sans cesse… » et de poursuivre en répétant mot pour mot tous les poncifs du Hamas, faisant, in fine, des Juifs les responsables de leur propre malheur.

Certes, Benyamin Netanyahou attise les flammes lorsqu’il tente lui-même d’embrigader les Juifs hors des frontières d’Israël : d’où qu’elles viennent, les assignations à résidence identitaire et les solidarités imposées sont ignobles. Mais faut-il être bien aveugle pour ne pas voir ni entendre les critiques virulentes envers Benyamin Netanyahou, son gouvernement et sa politique, qui viennent aussi bien du peuple israélien que de beaucoup de Français juifs. Israël est une démocratie – sans doute imparfaite… mais la nôtre l’est-elle moins ? – qui protège et fait vivre la pluralité des opinions et la liberté d’expression : autant de concepts étrangers au Hamas et à ses porte-parole en France. Les circonlocutions embarrassées autour du cache-sexe « antisioniste » ne convainquent personne : la seule raison de préférer la tyrannie sanguinaire du Hamas à la démocratie d’Israël, c’est l’antisémitisme.

Le poids de la lâcheté

Beaucoup de Français juifs ont le sentiment d’avoir été lâchés par toute la classe politique, non seulement par cette « gauche » qui, par idéologie ou cynisme, a cessé de bouffer les curés pour mieux sucer les imams, mais aussi par le Président lui-même et par tous les trouillards et les demi-habiles qui, entre complicités et compromissions, font de la France une terre hostile aux Juifs.

Il faut toutefois être juste : les accusations d’antisémitisme à l’encontre d’Emmanuel Macron n’ont aucun sens. Rien dans ses actes ni dans ses discours ne peut l’en rendre suspect. En revanche, lorsque le Président se plie complaisamment aux « conseils » du sinistre pitre Yacine Belattar, l’ami des islamistes, et refuse de participer à la marche contre l’antisémitisme en novembre 2023, ou lorsqu’il dirige à plusieurs reprises ses attaques, non seulement contre la politique de Benyamin Netanyahou, mais plus largement contre l’État-nation d’Israël même, alimentant la confusion nauséabonde et utilisant les « éléments de langage » dont les sources iraniennes et qataries sont pourtant bien connues, ce ne sont pas des « maladresses » mais des fautes très graves qui ne peuvent que renforcer les soupçons quant à sa servilité vis-à-vis de ces puissances étrangères ouvertement ennemies de la France.

La reconnaissance de l’État de Palestine intervient dans ce contexte lourd. Elle n’est pas injustifiée en soi : c’est un autre débat. Le choix du moment me semble fautif, même si j’entends l’argument selon lequel, à ce rythme, ce ne serait jamais « le moment » et que si l’on défend la « solution à deux États », il faut bien que cette reconnaissance finisse par arriver. L’argument a du poids. Néanmoins, les critiques n’en manquent pas non plus : après le 7 octobre, alors que les otages sont toujours aux mains de leurs tortionnaires et que nous nous noyons sous ce déferlement d’antisémitisme, une telle annonce ne peut apparaître que comme un soutien, une récompense même, pour le Hamas, qui ne s’y est pas trompé et s’est empressé de récupérer l’événement. Quoi que l’on pense du gouvernement israélien, fallait-il à ce point donner des points aux ennemis d’Israël ?

Face à ce qui apparaît comme un abandon, il est peu étonnant que, parmi les Français juifs, certains écoutent avec un intérêt nouveau les discours et appels du pied, à la subtilité toute relative, venant du RN.

*

On aime les Juifs morts, on aime moins les Juifs vivants…

Tel est le titre d’un remarquable billet d’Olivier Ypsilantis publié récemment. L’amertume se comprend. Alors qu’un mouvement unanime devrait s’élever à la fois de la nation française et de la classe politique pour condamner la vague d’antisémitisme actuelle et protéger réellement nos concitoyens, l’absence d’une volonté politique réelle, les complicités coupables, les lâchetés individuelles et les compromissions collectives sont une tache honteuse sur l’honneur de la France. Les discours républicains ressassés comme un catéchisme sont l’antithèse du véritable républicanisme qui n’existe que dans l’action et l’exécution concrètes de ses principes philosophiques. La réaction doit être sécuritaire, judiciaire, politique et morale. Nous devons agir sans trembler. Je doute, hélas, que ni notre nation ni ses représentants en soient capables.

Cincinnatus, 1er septembre 2025


[1] Je cite ici les chiffres rassemblés par Rebeccah Glazer.

[2] Je reprends, encore, les chiffres de Rebeccah Glazer.

[3] Voir : « Cinquante nuances d’identitaires ».

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Cincinnatus

Moraliste (presque) pas moralisateur, misanthrope humaniste, républicain râleur, universaliste lucide, défenseur de causes perdues et de la laïcité, je laisse dans ces carnets les traces de mes réflexions : philosophie, politique, actualité, culture…

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