Wokisme, néolibéralisme : ces idéologies qui n’existeraient pas

Allégorie de la Simulation, Lorenzo Lippi (vers 1640)

Communisme, socialisme, républicanisme, libéralisme, bonapartisme, royalisme, fascisme, nazisme… quel que soit leur bord politique, aussi nobles ou odieuses soient-elles, la plupart des idéologies en –isme se sont toujours assumées comme telles, leurs partisans s’en sont toujours revendiqués avec fierté, portant haut leurs étendards quitte à (et souvent pour) se castagner avec ceux d’en face. Il s’agit d’entrer dans l’espace public à visage découvert, afin de défendre une vision du monde et un programme politique, de convaincre de la justesse et de la justice de ses vues… voire de s’imposer par la force des armes lorsque celle des arguments ne suffit plus.

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Il n’y a pas d’alternative ? Vraiment ?

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Sommaire :
Dans les chaînes du paradoxe
Des mythes plus réels que le réel
La nécessité d’un contre-modèle


Dans les chaînes du paradoxe

Comme souvent, Jean-Claude Michéa voit juste : Lire la suite…

Français, halte à la haine de soi !

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Claude Monet, La Rue Montorgueil à Paris. Fête du 30 juin 1878

Mes chers compatriotes,

Cessons de nous laisser aller aux passions tristes, à une mélancolie bileuse, à une dépression nombriliste. Abandonnons enfin le déclinisme kitsch et le décadentisme de supermarché qui nous rongent les entrailles. Nous sombrons collectivement dans une mauvaise caricature de l’Héautontimorouménos baudelairien, ce « bourreau de soi-même », ce « sinistre miroir où la mégère se regarde »[1]. Lire la suite Français, halte à la haine de soi !

L’enfer du flâneur

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Rue de Paris, temps de pluie, Gustave Caillebotte (1877)

« Doukipudonctan » braillait Zazie… et encore, elle avait la chance d’être dans le métro. Parce que dans la rue, ça schlingue au moins autant. Avec en plus le bruit de la circulation et des klaxons (interdits en ville sauf « cas de danger immédiat », nous rappelle le code de la route si bien respecté), le quidam qui sort de chez lui pour, idée saugrenue s’il en est !, profiter des merveilles de la ville, à pied !, pénètre immédiatement dans une atmosphère que l’on qualifie doctement d’« anxiogène » lorsqu’on a fait novlangue LV2. Le bruit et l’odeur, comme dirait l’autre. Ou les cercles de l’enfer d’un Dante contemporain : « Abandonne tout espoir, piéton qui sors de chez toi ! »

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