Complicités coupables : les traîtres à la nation

Samson et Dalila, Le Guerchin (1654)

À VENDRE !
Dirigeant politique français doté d’un important carnet d’adresses et dénué de toute conscience ou colonne vertébrale,
prêt à servir n’importe quelle cause étrangère contre les intérêts de la nation.
Allégeances multiples possibles.
Toutes les offres seront examinées sans a priori et avec la plus grande bienveillance.

Ah ! Ils sont nombreux à pouvoir déposer ce genre d’offre de services, nos représentants de la nation qui représentent bien plus sûrement les intérêts de leurs mécènes étrangers ; nombreux à être prêts à tapiner n’importe quel pouvoir ennemi du moment que ça remplit la gamelle ; nombreux à n’avoir que la reptation pour vision et la trahison pour politique.

Lire la suite…

Démagogues et populistes

Oraison funèbre de Périclès, Philipp Foltz (1877)

Du mouvement d’inspiration socialiste apparu au milieu du XIXe siècle dans la jeunesse dorée russe qui s’attribuait alors un rôle d’avant-garde éducatrice des masses paysannes, ne subsiste aujourd’hui qu’une insulte permettant de rejeter aux marges du politique tous ceux qui osent évoquer les intérêts populaires. Ainsi confond-on la défense du peuple avec le populisme, devenu synonyme de démagogie.

Lire la suite…

À quoi servent les ministres ?

La chasse aux Ministres, Charles Vernier (après 1848)

J’ai récemment proposé un gouvernement de douze ministres aux domaines de responsabilités larges. Un « gouvernement idéal », en quelque sorte. Je ne me suis néanmoins pas attardé sur la question des « profils » de ces ministres. Un ministre doit-il être un expert de son domaine ? Posséder une expérience « du terrain », comme on dit aujourd’hui ? Un médecin fait-il un bon ministre de la Santé ? Le ministre de la Justice doit-il avoir exercé en tant que magistrat ou qu’avocat ? Un ministre doit-il être un professionnel de la profession ou un professionnel de la politique ?

Lire la suite…

Amateurs ou professionnels de la politique ?

Le Ventre Législatif, Honoré Daumier (1834)

Soyez fiers d’être des amateurs !
Emmanuel Macron, 11 février 2020

Le cri du cœur (on ignorait qu’il en eût un) du Président à « ses » députés moins de trois ans après sa première élection sonnait déjà faux à l’époque. Le « renouvellement » de la classe politique par le macronisme se prétendait la version « gendre idéal » du dégagisme mélenchonien. Or les Français se sont vite aperçus que les promesses n’étaient pas tenues et qu’à la fraîcheur et à la nouveauté s’était substitué un rattrapage (comme au bac) de tout ce que les autres partis possédaient de tocards à la carrière en cul-de-sac, auxquels s’ajoutaient nombre d’opportunistes arrivés là par hasard ou copinage. De ce gloubi-boulga peu enthousiasmant surgissait une telle quantité de bourdes que, pour sauver les apparences, en un tour de passe-passe aux ficelles bien connues, les communicants de l’Élysée eurent cette idée de transformer l’incompétence en qualité. La question du recrutement du personnel politique mérite néanmoins mieux que ces entourloupes à la petite semaine : pour le bien de la Cité, nos dirigeants doivent-ils être des amateurs ou des professionnels de la politique ?

Lire la suite…

Les trahisons des élus

Il ne faut pas grand-chose pour qu’un rituel tourne à la mascarade. Pour que le sacré se profane et que ce qui devrait être choyé ne mérite que d’être raillé. Pour que la ferveur cède à l’amertume. L’élection, procédure symbolique centrale dans nos démocratie modernes – au point que beaucoup, à tort, confondent les deux concepts – est viciée. L’abstention fait gloser, les élus sont méprisés, la représentation n’en finit pas d’être « en crise » (comme si cela voulait dire quoi que ce soit)… mais l’inertie a ceci de confortable qu’elle évite de penser et d’agir. Chaque génération d’élus peut ainsi se montrer plus médiocre que la précédente et trahir plus ouvertement la nation sans que cela n’émeuve grand monde.

Lire la suite…

Le Parlement profané

Une séance à la chambre des députés, René Achille Rousseau Decelle (1907)

Nos représentants ne représentent plus rien ni personne. Plus grave encore : ils déshonorent le Parlement, ils avilissent leur fonction, ils anéantissent le politique.

Lire la suite…

Le grand débarras

Ils ont tout cassé, tout détruit, tout saccagé, tout vendu à la découpe, tout bradé pour des places et du pognon : hôpital, école, université, services publics, justice, renseignement, industrie, nucléaire, PME, agriculture, chemin de fer, Poste, Sécu, retraites, modèle social, souveraineté, puissance et indépendance de la France, langue, culture, patrimoine, laïcité, etc. etc. ; tout ce que leurs prédécesseurs avaient patiemment construit, conquis, inventé et dont nous devions hériter avec l’impérieux devoir de préservation et d’enrichissement avant, à notre tour, de le léguer à nos successeurs.

Et maintenant, ils veulent en finir avec les derniers décombres, avec ces ruines qui ne témoignent que d’un immense gâchis ; achever le peu qui semble encore vaguement bouger.

Lire la suite…

Ubu décentralisateur

Les départements français (1791) et les limites des anciennes provinces, par Vidal-Lablache

CONSTITUTION FRANÇAISE

ARTICLE PREMIER

La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.

Cornegidouille ! Quel dommage que, dans les faits, la dernière phrase du premier paragraphe annihile les deux premières ! Cela ne va pourtant pas de soi. On aurait pu imaginer une « organisation décentralisée » qui respectât, de la République, l’indivisibilité, la laïcité, etc. et, des citoyens, l’égalité. Hélas, telle n’est pas la solution choisie par nos dirigeants politiques. Loin de là.

Lire la suite…

Tous responsables !

411px-jheronimus_bosch_011
La Nef des fous, Jérôme Bosch (1500)

Il y a de quoi désespérer, tant l’offre politique est affligeante. De tous les côtés : de sinistres pantins identitaires, des clones tristes néolibéraux ; aucun dirigeant d’envergure, doté d’un minimum de culture et du sens des responsabilités ; rien que des velléitaires n’ayant pour toute justification de leur ambition qu’un pitoyable : « après tout, pourquoi pas moi ? ». Les derniers squatteurs de l’Élysée ont bien montré l’exemple.
Lire la suite…

Maires : ces héros de la République

questcequunemairie

Il était une fois un maire. Le maire d’une de nos fameuses « 36 000 » communes. Il s’appelait… Claude. Comme tous ses camarades qui avaient la charge et l’honneur de les administrer, Claude avait de quoi se plaindre !
Lire la suite…