PMA, GPA : de nouveaux droits ?

À propos d’un autre sujet, celui de la « fin de vie » et de l’euthanasie, j’ai dit les réticences suspicieuses que m’inspirent les certitudes tranchées lorsqu’on se trouve à l’intersection de l’intime et du public, du personnel et du politique, de l’individu et du citoyen… parce que, souvent, ces certitudes masquent avec peine des croisades personnelles. Si je ne remets en cause, a priori, ni leur justesse ni leur sincérité, elles ne peuvent, en revanche, entraîner ma conviction et ne devraient en aucun cas servir de boussole à la décision ni à l’action politiques.
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Bioéthique : la grande confusion

Bioéthique : n. f. – 1982 de bio- et éthique. Discipline étudiant les problèmes moraux soulevés par la recherche biologique, médicale ou génétique.

Le Petit Robert de la langue française

Cette définition du dictionnaire, plutôt claire quoique déjà très large, subit une extension indigeste par l’accumulation de sujets et objets a priori étrangers à son champ d’application mais qui s’y voient ajoutés pour des raisons parfois obscures. Ainsi ce terme de « bioéthique » en vient-il, d’intersection des champs de la morale et de la recherche, à évoluer en réunion de vastes domaines, au risque de désigner tout et n’importe quoi – ce qui relève largement de l’éthique sans préfixe, de la science, de la politique, du droit, de l’économie, du marché, de l’idéologie, etc. etc. Au point d’en devenir aussi fade qu’incompréhensible.
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Sur la « fin de vie » et l’euthanasie

Des représentants de diverses religions donnent leur avis sur le sujet, pourquoi pas moi ? Mais ce n’est certainement pas en tant qu’athée que je souhaite m’exprimer. Il y a quelques semaines, l’affaire Vincent Lambert est revenue à la une des médias, juste après la réouverture du « débat » sur la fin de vie par la proposition de loi Claeys-Léonetti. Je ne veux entrer dans le détail ni du cas particulier Lambert ni des propositions des deux députés. Je préfère m’interroger, de manière plus générale, sur l’opportunité de légiférer sur ces questions et sur la légitimité du politique à s’en saisir.

Je dois d’abord avouer que je suis très mal à l’aise avec ce débat sur la « fin de vie » (étrange euphémisme). Comme beaucoup, j’ai été confronté à la mort d’êtres proches. Et, quoi que je fasse, mon émotion personnelle influence nécessairement mon jugement. Mais, pour cette raison, mon discours a-t-il plus de poids ou, au contraire, est-il disqualifié ? L’expérience intime légitime-t-elle ou invalide-t-elle l’opinion émise ?
Je ne sais pas.
Je constate simplement que la mienne n’a que peu évolué à la traversée de la douleur. Peut-être, parce qu’elle était déjà tiraillée avant, elle l’est demeurée ensuite.

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