Une bonne guerre ! 1. De l’eau dans le gaz

Le Siège de Paris, Ernest Meissonnier (1884)

Mardi 17 juin 2025

Emmanuel Macron enrageait de se sentir si impuissant. Au plus bas dans les sondages après l’échec de son referendum, en début d’année, pour réformer la Constitution et, surtout, faire sauter la limitation des deux mandats présidentiels, il en était réduit à observer les ambitions des uns et des autres. L’ex-Mozart de la finance définitivement hors jeu et devenu encombrant même pour son propre camp, toute la classe politico-médiatique semblait avoir tourné la page du macronisme. On ne pensait plus qu’à 2027, on ne parlait plus que de 2027. Marine Le Pen flottait dans la stratosphère sondagière pendant que les autres candidats putatifs, parmi lesquels une bonne poignée de ministres que le Président ne pouvait plus supporter, se poussaient pour être au premier rang des photographies et, peut-être, au second tour contre la nouvelle madone de l’opinion publique. Dans tous les partis, les lames luisaient.

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Une campagne trumpienne

640px-donald_trump_282565304791029Quelle campagne électorale pourrie ! Certes, coups tordus et boules puantes forment la partie détestable du folklore en campagne présidentielle. Et pourtant, d’élection en élection, le crescendo semble n’avoir aucune limite. L’exemple américain du trumpisme, malgré son dernier échec, a été bien compris par les « stratèges » qui accompagnent les candidats. Plutôt que de tenter de draguer le plus largement possible avec des discours et programmes aussi lisses qu’insipides, la démagogie se retourne comme un gant. L’objectif bascule en son envers tout aussi scabreux : cliver, provoquer, creuser les fossés, radicaliser la base des fans hystériques, déployer la plus grande brutalité possible… tout en se faisant passer pour la candide victime de ces mêmes stratagèmes que l’on dénonce chez les autres.
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