Pot-pourri chaotique de questions naïves en période de confinement

Il y a un mois, c’était pas « juste une grippette » qui, de toute façon, n’arriverait jamais en France ?

Plutôt que la promesse de la légion d’honneur pour le personnel hospitalier, pourquoi ne pas lui accorder ce qu’il demande : des salaires décents, un équipement digne d’un pays développé et une gestion humaine ayant pour objectif l’intérêt général et non la productivité ?

Le télétravail avec enfant peut-il devenir une discipline olympique ? Lire la suite…

Haïssez-vous les uns les autres !

piétonVous descendez tranquillement un trottoir étroit et, à un angle aveugle, un sémillant cycliste en lycra fluo, oreillettes sans fil vissées au pavillon, déboule de votre gauche sur ce même trottoir sans frein ni regard. Non content d’avoir manqué vous renverser, les insultes fusent dans un langage fleuri comme autant de flèches du Parthe… car l’arrogant butor ne daigne même arrêter sa course traversant trottoirs et chaussées, slalomant entre piétons et poussettes. Lire la suite…

Heure d’été : un affligeant divertissement

Je ne commente ici l’actualité chaude que lorsque l’événement me semble exemplaire de quelque chose de plus profond que la superficialité du buzz médiatique ou de l’émotion aveugle. La fin prochaine du changement d’heure, à ce titre, ne relève pas de l’anecdote horlogère mais de la caricature. Bien entendu, en finir avec cette stupidité sans nom est une perspective réjouissante. Mais de quelle manière se réalise-t-elle et avec quelles conséquences ! Ce qui se joue ici n’est que la convergence entre une inculture scientifique généralisée, une sinistre parodie du débat et de la décision démocratiques, et l’arrogance de l’individu contemporain seulement orienté par la recherche de son petit confort immédiat.
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Le règne de l’agressivité

Une étude récente prétendait montrer la diminution alarmante du QI. Peu importe la véracité d’une telle affirmation : nous pourrions bien être tous des génies, nous nous comportons comme des monstres de bêtise crasse. Pire : la connerie s’est élevée en valeur cardinale. La veulerie, la vulgarité, la bassesse, l’agressivité imprègnent tous les rapports sociaux, et l’inculture s’impose jusqu’au plus haut niveau. Toute nuance est congédiée au profit de la réduction à l’affrontement caricatural d’un camp contre un autre, quel que soit le sujet. L’honneur, la grandeur, la vertu, la noblesse sont ringardisés, ridiculisés, méprisés. Jouissez, chers contemporains, de cette société de la sottise et de la fatuité qui préfère la « punchline » à la pensée, le « buzz » à l’information, l’agressivité à la sérénité et à la délicatesse des mœurs.
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Le cirque des jeux

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Les JO 2024 se tiendront à Paris. Youpi. Tout le monde est content de vivre cette grande communion internationale dans le sport !
Tout le monde ? Non !
En réalité, ces jeux sont une très très mauvaise nouvelle…

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La trahison des Lego

Noël est passé. Ouf. La gueule de bois commence à refluer, le cadavre du sapin a été retiré du trottoir. On retrouve avec soulagement le morose quotidien et ses affects tristes : redescente des euphories consuméristes. Peut-être avez-vous offert, cette année encore, à l’un quelconque des mouflets de votre entourage, une boîte de ces jouets universels, intemporels, composés de petites briques colorées que l’on assemble en des architectures éphémères ? N’avez-vous rien remarqué d’étrange depuis plusieurs années ? De subtilement différent de vos propres souvenirs d’enfance ?

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L’enfer du flâneur

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Rue de Paris, temps de pluie, Gustave Caillebotte (1877)

« Doukipudonctan » braillait Zazie… et encore, elle avait la chance d’être dans le métro. Parce que dans la rue, ça schlingue au moins autant. Avec en plus le bruit de la circulation et des klaxons (interdits en ville sauf « cas de danger immédiat », nous rappelle le code de la route si bien respecté), le quidam qui sort de chez lui pour, idée saugrenue s’il en est !, profiter des merveilles de la ville, à pied !, pénètre immédiatement dans une atmosphère que l’on qualifie doctement d’« anxiogène » lorsqu’on a fait novlangue LV2. Le bruit et l’odeur, comme dirait l’autre. Ou les cercles de l’enfer d’un Dante contemporain : « Abandonne tout espoir, piéton qui sors de chez toi ! »

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La modernité barbare des « services clients »

Qui n’a jamais vociféré des insultes à un serveur vocal censé analyser automatiquement ce que vous lui dites mais bloqué sur la phrase « je n’ai pas compris votre question, veuillez formuler votre demande » ? Qui n’a jamais abandonné après avoir patiemment tapé 2, puis 4, puis 1, puis #, puis 3 pour finalement se retrouver, sans savoir comment, au menu de départ ? Qui n’a jamais souffert de devoir réexpliquer son problème à un cinquième interlocuteur aussi incompétent que les quatre précédents ? Lire la suite La modernité barbare des « services clients »

Les lanceurs d’alerte sont-ils des délateurs ?

Les lanceurs d’alerte sont à la mode avec, en ce moment, le procès des « Lux Leaks ». Il y a quelques jours, un tweet (que je n’ai pas retrouvé : si quelqu’un met la main dessus, je suis preneur) m’a interloqué. De mémoire, il ressemblait à :

Si je retrouve le lanceur d’alerte qui a dénoncé mes grands-parents juifs, j’aurais deux mots à lui dire.

Comme tous les éditorialistes et hommes politiques qui assimilent les lanceurs d’alerte à des voleurs et à des délateurs, il procède par une analogie qu’il faut impérativement décrypter parce qu’elle devient une modalité un peu trop récurrente de la rhétorique médiatique. Lire la suite Les lanceurs d’alerte sont-ils des délateurs ?

À bicyclette

Les Parisiens ont vu fleurir depuis cet été ces panneaux, dits « cédez-le-passage cyclistes ».

Grâce à eux, les adeptes de la petite reine font fi du feu rouge et peuvent tourner à droite aux carrefours en croix et tourner à droite ou continuer tout droit aux carrefours en T. Une nouvelle liberté de conquise pour ces cavaliers suants ! Hourra !

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