Émeutes urbaines : les bons, les brutes et les truands

Destin des Empires – La Destruction, Thomas Cole (1836)

Samedi 31 mai 2025, victoire d’un club de football, le Paris Saint-Germain, dans une quelconque compétition ploutocratique. Onze millionnaires incultes, payés pour jouer à la baballe par un pays ennemi de la France, qui finance les déstabilisations et attentats islamistes qui ont tué des centaines de Français ces dernières années, ont gagné. Grand bien leur fasse. Dans la foulée : comme tout le monde s’y attendait – et s’ils avaient perdu, ç’aurait été la même chose –, des hordes violentes ont déferlé sur les Champs-Élysées pour tout saccager sur leur passage, détruire du mobilier urbain, vandaliser des bâtiments publics et privés, incendier des voitures, piller des boutiques et, le plus amusant aux yeux de ces adeptes de l’adrénaline pour tromper l’ennui, affronter policiers et pompiers à coups de mortiers d’artifices. Il paraît que ça s’appelle « faire la fête ». Cette manière de « faire la fête » ressemble à s’y méprendre à celle que les mêmes emploient pour « protester contre l’injustice » ou pour « manifester leur colère ». Manque d’imagination ? Quel que soit le prétexte, depuis les émeutes de 2005, en passant par celles qui ont achevé le mouvement des Gilets jaunes ou celles de 2023, nous subissons régulièrement ces bouffées de violence. Au point de nous habituer ?

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Les crises de l’autorité

La Mort de Socrate, Jacques-Louis David (1787)

Un député de la Nation frappe un proviseur adjoint de lycée et une CPE, il écope d’une amende de 5 000 euros… qu’il paie donc avec l’argent du contribuable. Voilà ce que vaut aujourd’hui l’autorité de l’institution scolaire : 5 000 euros et le mépris violent de la représentation nationale.
Un député de la Nation achète des drogues dures avec son indemnité parlementaire à un mineur, non seulement il ne démissionne pas mais il est même montré en exemple par son parti et n’écope que d’une peine de 1 000 euros… qu’il paie donc lui aussi avec l’argent du contribuable. Voilà ce que vaut aujourd’hui l’autorité de la loi : 1 000 euros et le mépris goguenard de la représentation nationale.
Et ainsi de suite, ad nauseam.

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Le viol des mots

La Tour de Babel, Pieter Brueghel l’Ancien (v. 1563)

La fin d’une civilisation, c’est d’abord la prostitution de son vocabulaire.
Romain Gary, Europa

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Quelle sécurité ?

On alterne : un attentat terroriste, une séquence de casse urbaine en fin de manifestation, des scènes de guérillas ultraviolentes dans les territoires abandonnés de la République… À chaque fois, la stupeur laisse finalement la place à la résignation. Il n’y a pas vingt ans, le « sentiment d’insécurité » avait fait gloser pendant la campagne de 2002 et chuter le candidat Jospin. À l’époque, on se moquait dans les beaux-quartiers des centres-villes des « peurs irrationnelles » des banlieusards et de la France périphérique, qui ne s’appelait pas encore ainsi. Aujourd’hui, ce « sentiment d’insécurité » imprègne tant les esprits qu’on n’en parle même plus : quand on a la chance de n’être pas contraint de vivre directement cette insécurité quotidienne dans sa chair et sa peur, on se contente d’observer les images sur les écrans démultipliés, comme la nouvelle saison d’une série Netflix. La banalisation de la violence sur fond d’éphémères bouffées d’indignation stérile encourage non seulement le sentiment d’impunité de ses responsables mais également toutes les manipulations idéologiques. Lire la suite…